Chiellini, la renaissance d’un roc

Par Joseph Cocilovo publié le 03 Fév 2018
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Il est toujours désagréable de remuer le couteau dans la plaie, mais ce soir funeste du 3 juin 2017 a laissé des traces pendant plusieurs mois. S’il n’a pas été catastrophique, le début de saison de la Juve a été particulier. Bonucci parti à Milan, la défense turinoise semblait sans repères lors des premières journées de championnat. Rugani n’est pas à la hauteur pour suppléer « Léo », Barzagli n’a plus l’endurance pour enchaîner les matchs, Howedes arrive blessé et Benatia, qui est au départ, cantonné à un rôle de remplaçant. Il ne reste donc que Chiellini, qui lui maintient son niveau de jeu. Néanmoins, le constat est criant. Une défense friable, un manque évident de sérénité et de confiance. Par chance, les résultats n’en pâtissent pas vraiment puisque la Juve enchaîne les victoires en championnat, parfois sans prendre de but. Mais le problème est plus profond. Il manque une vraie stabilité, et il fallait que Chiellini accepte son nouveau rôle de leader défensif (seul), ce qu’il a fait.

Gare au gorille

La BBC n’est plus. il faut faire table rase du passé et repartir de l’avant. De plus, les 2 choix tactiques les plus souvent utilisés par Max Allegri, à savoir le 4-2-3-1 et un 4-3-3 plus classique, n’imposent qu’un seul binôme à Chiellini. C’est d’abord Rugani qui est choisi, mais comme dit plus tôt, il n’est clairement pas au niveau et n’a pas su démontrer une régularité suffisante. Jusqu’à la 14ème journée pourtant, ce sera le binôme type. Mais les défaites face à la Sampdoria, la Lazio ou encore le Barca mettent vraiment en évidence le manque de complicité entre les deux joueurs, et surtout la difficulté de Chiellini à mettre ses qualités en avant. Face au Napoli, lors de la 15ème journée, Allegri décide d’aligner Benatia aux côtés de l’italien. La capacité de relance, de défendre haut ou encore la couverture défensive du marocain permettent à Chiellini de se délester, sans pour autant ne jamais y participer, de ce genre de tâches. Il peut donc retrouver son vrai rôle, celui qui harcèle l’attaquant adverse, intercepte et verrouille l’axe de la défense turinoise. Les fois où il montera soutenir les milieux, où il sera à la relance, seront totalement un choix de sa part, et non une nécessité. L’homme est libre, et par extension, le gorille aussi.

Parfois rugueux, parfois filou, mais au final attachant

Ce fameux match face au Napoli met totalement en lumière le renouveau de l’international italien (96 sélections, 8 buts). Mertens est totalement muselé par Chiellini, ne lui laissant que quelques miettes. Résultat, l’attaque de feu napolitaine reste muette au San Paolo, un fait rare pour être souligné. Il n’empêche, Allegri tient son binôme. Et depuis, ce duo est aligné à quasiment tous les matchs, sauf lors du turn-over nécessaire à la bonne forme de l’équipe. La longue blessure de Buffon ne changera pas la robustesse retrouvée par la Juve, puisque son suppléant, Wojciech Szczesny, fera bien plus que le boulot. Il y a une statistique qui rend ce constat irréfutable. Depuis cette fameuse 15ème journée, la Juve n’a encaissé qu’un seul but en Serie A, face à l’Hellas, et d’un ancien du club, Martin Caceres. Depuis, plus rien. 7 « clean sheet » en 8 matchs de championnat. Et si bien évidemment, tout cela est un travail d’équipe, la forme actuelle de Chiellini y est pour beaucoup, il donne tout à la Juve, sans compter, quitte à finir 2 matchs sur 3 avec un bandeau sur la tête, tel un guerrier sans peur.




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