Ça bouge pour les stades !

Par Gilbert Simonutti publié le 31 Mar 2017
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Le Juventus Stadium donne des idées

Depuis quelques saisons, la Juventus a toujours une longueur d’avance sur ses concurrents nationaux. Cela est valable d’un point de vue sportif bien sûr mais également en ce qui concerne ses infrastructures. Les champions d’Italie sont propriétaires d’un stade neuf, moderne et répondant à toutes les normes imposées par l’UEFA depuis septembre 2011. Depuis qu’elle évolue dans son Juventus stadium, la Vecchia Signora rafle quasiment tous les titres au niveau national, augmente d’année en année ses revenus et peut désormais se payer des joueurs à 100 M€. Une simple coïncidence ? Pas si sûr. La prochaine étape pour les dirigeants turinois sera de développer le potentiel de la zone autour du stade en créant le J-Village, des hôtels et des restaurants.

La Juve est encore l’arbre qui cache la forêt dans ce domaine, mais, force est de constater que finalement les choses bougent presque partout ailleurs dans la Botte. L’Udinese a emboité le pas de son célèbre cousin zébré en inaugurant un petit bijou à sa taille en mars 2016. Les Frioulans ont même été plus loin en devenant le premier club de Serie A à faire du naming, le stadio Friuli s’appelant désormais Dacia Arena. Pas très glamour mais en ligne avec le football moderne. Reste à faire quelques améliorations coté ancienne tribune centrale avant de s’attaquer aussi aux alentours du stade. Autre club à l’avant-garde, le Sassuolo de Giorgio Squinzi. Le patron de la Mapei a racheté le stadio Giglio à la Reggiana et l’a restructuré pour le mettre aux normes européennes avec au passage de l’auto-naming puisque l’enceinte s’appelle Mapei Stadium. Autre club n’ayant pas besoin de moderniser son stade, le Torino qui évolue dans le Stadio Olimpico restructuré en 2006 pour les JO hivernaux. Le Toro peut ainsi concentrer ses efforts sur la zone du Filadelfia (stade mythique où jouait le Grande Torino) pour créer une sorte de cittadella granata avec centre d’entrainement et zone de vie.

Le Juventus Stadium, le modèle à suivre

Des projets ambitieux..

Parmi les clubs ou les projets qui sont les plus avancés, celui de Cagliari tient la corde. La région et la ville ont donné le feu vert aux travaux aussi bien pour le « vrai » nouveau stade que pour celui temporaire en attendant la fin de la construction du nouveau Sant’Elia. L’enceinte actuelle sera démolie et le nouvel édifice de 21.000 places devrait voir le jour à l’été 2019. En arrivant à Bologna, Joey Saputo avait promis une modernisation du Dall’Ara. Celle-ci aura bien lieu mais pas avant 2019. Le stade sera couvert et les curve seront rapprochées du terrain. Des pas en avant significatifs ont eu lieu également en Toscane. L’Empoli avait présenté un projet ambitieux en 2015. Suite à des discordes avec le club local d’athlétisme et une mairie septique, le club du président Corsi a revu un peu sa copie et demandera le feu vert pour une restructuration du Castellani dans les prochaines semaines. Cout de l’opération 20 M€ pour un stade de 20.000 places avec démarrage des travaux le plus tôt possible (2018). La Fiorentina de son côté a présenté début mars un projet pour un stade de 40.000 places avec le développement des zones adjacentes (77.000 M2).  L’objectif est de débuter les travaux en 2019 pour une inauguration deux ans plus tard.

Le futur stade de La Roma mérite un chapitre à part. L’ITER est lancé depuis 2012 pour une nouvelle enceinte de 52.000 places dans la zone Tor di Valle. Le changement de majorité à la mairie a fortement retardé le projet et un nouvel accord avec  des modifications substantielles sur les zones autour du stade n’a été trouvé que le 25 février dernier avec Virginia Raggi. L’objectif initial était de pouvoir inaugurer la nouvelle demeure giallorossa en 2019 mais vu les contraintes, cette date sera repoussée d’un voir deux ans à condition qu’il n’y ait pas de nouveaux soubresauts toujours possibles lorsqu’on parle de travaux dans la ville éternelle.

Le projet de la Fiorentina, très proche de celui de Bordeaux

..Et des améliorations

Pour des motifs divers et variés, certains clubs ne prévoient qu’une restructuration de leur enceinte actuelle. N’ayant pas trouvé d’accord pour un nouveau projet, le Napoli de De Laurentiis devra se contenter d’un restylling de l’actuel San Paolo pour un montant de 25 M€. Un pas en avant certes mais pas au niveau de ce qu’aurait souhaité le président partenopeo. En accord avec l’Hellas, le Chievo verra le Bentegodi en partie amélioré surtout au niveau des différentes tribunes (hospitality et virages) alors que l’Atalanta attend la mise en vente du stade par la Mairie pour le racheter et le restructurer à partir de 2018. Même si le président Ferrero rêve d’un stade blucerchiato, la Samp et le Genoa ont pris en main la gestion du Ferraris jusqu’en 2022. Objectif, investir 20 M€ pour améliorer le plus britannique des stades italiens. A Crotone, les travaux de restructuration du Scida continuent doucement mais surement alors qu’à Pescara le projet de réhabilitation de l’Adriatico n’a pour l’instant reçu que des avis négatifs par les instances. Statu quo à Palermo en attendant les décisions du nouveau président Baccaglini et à Rome, côté Lazio, où Lotito cherche un endroit pour construire lui aussi son nouveau stade. La piste menant au Stadio Flaminio a d’ores et déjà été abandonnée.

A Milan, la situation est floue en attendant que le Milan AC devienne définitivement chinois comme son cousin nerazzurro. Le projet des Rossoneri dans la zone Portello a été abandonnée et les futurs dirigeants n’ont pas comme priorité la construction d’une nouvelle enceinte. L’Inter a des idées pour une nouvelle structure mais souhaiterait encore plus garder l’actuel Giuseppe Meazza en le réhabilitant. Ceci étant aussi le souhait du Milan, un accord pour des travaux en commun pourrait être trouvé lorsque la vente du Diavolo sera actée. L’idée principale serait de réaménager complètement le troisième anneau avec la création de loges et de magasins stores. Le conditionnel est cependant plus que jamais de mise dans la capitale lombarde.

A sa décharge, l’Italie n’a plus organisé de compétition internationale depuis 1990 mais, cela ne peut expliquer qu’en partie son retard par rapport à ses concurrents européens. Toutefois, même si tout est loin d’être rose, les choses évoluent dans le bon sens. Les idées fleurissent et les projets de nouveaux stades voient le jour un peu partout. A l’échéance 2022, plusieurs enceintes devraient être créées ou rénovées. Cela parait loin mais à la vue des possibles résultats, l’attente en vaut vraiment la peine.




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Gilbert Simonutti

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