Bonaventura, le souffle qui manque
69ème minute contre la Juventus : Bonaventura est trouvé seul dans la surface, mystifie Cuadrado d’un crochet bien senti et, en position favorable, expédie le ballon droit dans les tribunes. Un manque de lucidité de plus en plus récurrent dont les supporters commencent à se lasser. Depuis son arrivée en 2014, Bonaventura a toujours été un pilier de l’équipe milanaise et l’une de ses meilleures armes offensives. Les premiers mois de cette saison n’ont pas été bons, baladé d’un poste à l’autre par un Montella perdu dans sa tactique. L’arrivée de Gattuso semblait l’avoir revigoré : le « Giak » ouvrait enfin son compteur but/passes décisives dès le premier match face à Benevento.
A bout de forces
Force est de constater que depuis quelques semaines, Bonaventura n’y est plus. Sa mauvaise forme se voit et pèse sur les résultats de l’équipe, alors qu’il doit en être l’un des moteurs. Il le reconnaît en sortant du match contre Sassuolo : « Je crois que c’est le moment le plus difficile que je vis depuis que je suis au Milan, mais je continuerai à travailler pour retrouver mon niveau ». Il l’explique par le manque de préparation et le manque de continuité à cause des changements répétés d’entraîneurs et de tactiques. Mais surtout, le joueur a l’air épuisé : Gattuso avec ses exigences a tiré toute l’énergie qu’il pouvait trouver en lui. Interrogé à son sujet, le légendaire Dario Hubner estimait que le problème était essentiellement tactique, Bonaventura étant un joueur de couloir plus qu’un milieu central. C’est pourtant à ce poste qu’il a été performant la première saison sous Montella. Mais il lui faut encore travailler ce rôle, notamment la phase défensive : son incompréhension avec Biglia sur le but de Dybala contre la Juventus en témoigne.
Des performances en berne
Fatigue, adaptation incomplète au poste, il y a probablement un peu de tout. Quoi qu’il en soit, ses statistiques personnelles montrent une chute inquiétante de son rendement depuis la victoire contre l’AS Roma à l’Olimpico (25 février), à tous les niveaux : aussi bien son activité défensive qu’offensive. Avant ce match par exemple, depuis que Gattuso avait pris les commandes et redonné une âme à l’équipe, Bonaventura tournait à une moyenne de 2,7 tirs par match et 1,9 fautes subies ; depuis ce match, la moyenne de tirs est descendue à 1,6 et celle des fautes subies à 0,8. En se penchant sur les dernières rencontres, les chiffres sont encore plus saisissants. Sur le plan défensif, il ne réussit presque aucun tacle et intercepte très peu de ballons. Son épuisement physique lui fait perdre en réactivité : en conséquence de quoi il perd plus de ballons qu’à son habitude. Sur le plan offensif, qui dit moins d’effort physique dit moins d’implication dans le jeu : contre Sassuolo, il est le joueur qui touche le moins de ballons (81) à l’exception de Cutrone, loin derrière ses compères au milieu (Biglia 93, Kessié 97) par lesquels le jeu transite davantage ; cette tendance s’observe sur les autres rencontres : le pire étant face à l’Inter, où Donnarumma touche plus souvent le ballon que Bonaventura…
Ainsi, match après match, le « Giak » s’efface et n’influence plus le jeu comme il le devrait. La quatrième place s’est bien éloignée pour le Milan mais il reste une finale de Coupe d’Italie à disputer : Milan aura besoin de son numéro 5 sous son meilleur jour, histoire de sauver une énième saison ratée.
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