Le bilan à la mi-saison : Juventus
Ce qui a fonctionné
– Le retour du Mur. On ne s’y attendait pas forcément à la vue du déroulé de la saison précédente, mais le début de saison a contraint Allegri à reformer la triade majeure de l’ère Conte, à savoir la défense composée de Barzagli, Bonucci et Chiellini. Bien lui en a pris, puisque son équipe grimpe sur le podium des formations ayant encaissé le moins de but (à défaut de grimper sur le podium de la Serie A), malgré des difficultés évidentes et un classement peu habituel en début d’exercice.
– La remontée amorcée en championnat. Avec 7 victoires consécutives, la Vieille Dame s’est refait la cerise après avoir touché le fond lors de la 10ème journée de Serie A et une défaite à Sassuolo après laquelle on ne donnait pas cher des chances des Turinois à remporter le titre. Ayant remis de l’essence dans le moteur, et profitant des confrontations directes entre les ténors de la Serie A, la Juve peut à nouveau envisager la victoire finale.
– Un parcours honorable en Champions League. Comme l’an passé, l’équipe sera au rendez-vous de la grande explication entre géants d’Europe début 2016. La Juventus s’est ainsi extirpée, sans frayeur, d’un groupe considéré comme l’un des plus difficiles. Seul bémol, la défaite lors de la dernière journée de la phase de poules face au FC Séville prive les bianconeri de la première place du Groupe D, les envoyant par la même occasion dans la gueule du loup (en l’occurence du Bayern Münich) pour les huitièmes de finale.
Ce qui n’a pas fonctionné
– Des cadres pas totalement remplacés. Pas facile de digérer une saison aussi pleine que celle de l’an passé, surtout quand celle-ci est suivie par la perte de pièces maîtresses telles que Pirlo Vidal ou Tevez. C’est un fait, malgré l’arrivée de nouveaux visages, personne n’a convaincu hormis Marchisio au poste de sentinelle devant la défense, tout comme aucun milieu de terrain ne conjugue abattage dans le cœur du jeu et efficacité dans la surface comme pouvait le faire Arturo Vidal.
– Des possibilités tactiques plus limitées. On parlait des départs de grosses individualités et de leur influence sur le rendement de l’équipe. Ces départs, conjugués à la cascade désormais habituelle de blessures en début de saison, ont donc quasiment forcé Allegri à recentrer sa tactique sur un bon vieux 3-5-2, en l’absence notamment d’un joueur valide capable d’endosser le rôle du trequartista dans le 4-3-1-2 proposé l’an passé (celui-là même qui avait permis à l’équipe de se hisser en finale de la Champions League).
– Un début de championnat raté. Eu égard aux deux points précédents et à un état d’esprit pas toujours irréprochable en début d’exercice, la Juve s’est complètement manquée lors des premières de Serie A, au point de compter plus d’une dizaine de longueurs de retard sur la tête du classement. Les bianconeri terminent l’année 2015 à seulement trois unités du leader interiste (à la faveur de cette remontée incroyable), mais les points laissés en route pourraient coûter cher en fin d’exercice.
Le joueur à retenir
Paulo Dybala. Un montant conséquent à justifier pour son transfert (32 M€) et un palier à franchir, voilà quels étaient les enjeux sur la grille de départ de la saison pour le petit argentin. Tout se passe bien pour le moment : avec pour l’instant 8 réalisations en Serie A, la Joya devrait pouvoir dépasser son dernier total sous les couleurs de Palermo (13 buts). Il est également parvenu en l’espace de quelques mois à éclipser Alvaro Morata, et à presque faire oublier le regretté Carlos Tevez auprès des tifosi.
Le joueur à oublier
Hernanes. On a déjà tout écrit ou presque sur ce transfert qui avait laissé perplexe une partie des observateurs cet été. S’il n’a pas été le seul à décevoir jusqu’à présent, le Prophète traîne cependant avec lui le boulet du montant de son transfert (une dizaine de millions d’Euros pour pas grand chose), ce qui ne lui facilite manifestement pas la tâche. Loin de son meilleur niveau, Hernanes n’a, à titre indicatif, jusqu’ici délivré aucune passe décisive pour ses coéquipiers (en l’espace de 14 rencontres disputées), ce qui est plutôt gênant à son poste.
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