Biglia, réussite en vue ou flop annoncé ?

Par Jérémie Panizzoli publié le 10 Fév 2018
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Après une saison 2016-2017 de haut vol de la part de Lucas Biglia, les dirigeants milanais décident de le recruter au début du mercato estival dernier. Si les négociations seront longues et âpres, l’Argentin débarque au début du mois d’aout après un mythique »Forza Lazio » aux supporters milanais. Une fois ce quiproquos envolé, place au terrain et au jeu.

L’incertitude tactique de Montella

Si idéalement la place de Biglia devait être au cœur d’un 4-3-3 au poste de sentinelle, le recrutement de Leonardo Bonucci a fait réviser les plans du coach de l’époque Vincenzo Montella. Obligé de repenser sa formation en 3-5-2, l’organisation ne semblait pas faite idéalement pour les qualités de sentinelle de Biglia. Meilleur lorsqu’il évolue seul au poste de sentinelle devant la défense, son rôle est moins clair avec le 3-5-2 car il partage la récupération avec un autre joueur. Titulaire lors des quatre première défaites de la saison face à la Lazio, Sampdoria, Inter et AS Roma, il a progressivement glissé vers le banc. Plus neutre et pas influent sur le jeu de son équipe , il a finalement perdu sa place au milieu du mois de novembre lorsque Montella a été licencié.

Gattuso, le réveil ?

Si les premiers matchs de l’ère Gattuso ont clairement confirmé la tendance envoyant Biglia sur le banc, les choses ont depuis évolué. Malgré un temps de jeu de 25 minutes en 5 rencontres de Serie A, Biglia s’est accroché. Pendant que Montolivo se voyait confier une énième chance de relance, l’Argentin a redoublé d’efforts. Sa persévrance a payé face à Crotone au début janvier 2018. Titulaire face au modeste 18ème de Serie A, l’ex de la Lazio a étalé toute sa science du jeu et a rendu plusieurs services à cette équipe encore convalescente. Aligné lors des trois matchs suivants (Cagliari, Lazio et Udinese), il parait de nouveau seul titulaire à ce poste de regista en dépit des présences de Locatelli et Montolivo. Relai du coach Gattuso sur le terrain, le natif de Mercedes semble monter en régime alors que le money time se rapproche.

Dans les stats, ça donne quoi ?

S’il n’a toujours pas marqué de but ou délivré la moindre passe décisive depuis son arrivée chez les Rossoneri, Biglia n’a jamais été un monstre de statistique. Cependant, dans toute sa carrière il a su apporter sa vision et sa justesse technique comme en témoignent ces 4 buts et 4 assists en 2016-2017 ou ses 7 passes décisives en 54 sélections avec l’Albiceleste. Néanmoins, en regardant les stats de la saison, on constate qu’il ne réalise qu’0,8 interception par match quand Montolivo culmine à 1,5. En revanche avec 3,6 tacle tenté par match, il est le milanais le plus prolifique dans cet exercice devant Calabria ou Musacchio. Autre axe intéressant, son taux de précision de passes longues et courtes supérieur à 56%. Lorsqu’on sait que le regista chez Gattuso est le premier relanceur voire même le principal pourvoyeur de bons ballons, l’influence de Biglia ne peut que s’accentuer si ce dernier est aligné. Grace à un système de jeu bien défini, des habitudes de jeu en rodage et une complicité naissante avec Kessie, Biglia peut devenir la vraie sentinelle que le Milan AC attend depuis l’époque Pirlo/Gattuso. Avec un Mondial à disputer dans six mois, la motivation devrait etre toute trouvée pour Lucas Biglia…




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Jérémie Panizzoli

Rédacteur référent pôle events & live



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