Bertolacci, histoire d’un flop

Par Leo Carta publié le 27 Avr 2016
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Bertolacci

20 briques

Malgré les plus de 80 millions d’euros investis par le Milan AC l’été dernier, la saison des rossoneri est somme toute assez décevante. Si Galliani peut se vanter de quelques bonnes pioches (Bacca, Romagnoli, Kucka), quelques joueurs ont déçu. Et notamment Bertolacci, seul vrai flop de l’année. Expressément voulu par Mihajlovic (désormais ex-coach) et fort d’une belle saison 2014-2015 avec le maillot du Genoa, le classe 91 était prêt à rentrer au bercail, à Rome, quand Galliani a toqué à la porte de Palotta, 20 millions à la main. Une somme importante pour un joueur dont les qualités ne se discutent pas. Mezz’ala pure, ses premières touches de balle brisent souvent les premières lignes. Joueurs comparable à Soriano, par sa conduite de balle et son aisance technique, le jeune romain avait tout pour réussir…

Bling-bling, boum-boum

Son arrivée en grande pompe à l’aéroport Malpensa de Milan a fait le tour de l’Italie. C’était son moment. Son occasion. Un bond de carrière incroyable pour lui, dans un club à l’aura écrasante et à l’ambition retrouvée. L’Euro en ligne de mire, nul doute qu’il était parti pour disputer une saison pleine. Sauf que Bertolacci, jusqu’à présent, n’a pas réussi à prendre en main le milieu de terrain rossonero. Ses bonnes prestations individuelles sont rares, malgré deux mois (en tout) de blessure. Pourtant régulièrement employé (en 25 matchs, Andrea est titularisé 17 fois), il ne comptabilise pour l’heure actuelle qu’un seul but et qu’une passe décisive. Trop peu d’influence dans le jeu ou à la récupération, son activité est tout de même à souligner. Généreux, il propose et tente beaucoup, sans réussir à crever l’écran. Le Milan ne fait pourtant pas mieux sans lui. En effet, sur ses 10 absences, le club n’engrange que 12 points sur 30 (3 victoires et deux matchs nuls). Preuve qu’il n’est peut-être pas si inutile que ça, non ?

Rendez-vous manqués

Inutile ou pas, Andrea est sans aucun doute arrivé dans une équipe en difficulté et manque de repères évidents. La situation au Milan est bancale et il devient donc difficile de s’affirmer dans ces conditions. Et si l’explosion d’un talent peut parfois aider une équipe à sortir la tête de l’eau, ce talent là, le Milan ne semble pas l’avoir trouvé en Bertolacci. Encore trop fragile et timide pour prendre l’équipe sur ses épaules. Et quelle équipe. Car le passage du Genoa au Milan AC reste un grand écart énorme. Le maillot du Diavolo pèse une tonne. Le poids du rouge et du noir, perlé d’or. Celui des vieilles légendes et des 7 Champions bien rangées au dessus du bureau de Berlusconi. On peut donc comprendre que cette première année soit compliquée pour un joueur qui connaît là son premier vrai challenge sportif. Mais le rendez-vous est manqué. Avec les rossoneri comme avec l’Azzurro. Malgré les cinq convocations reçues durant l’ère Conte (toutes sous le maillot du Genoa), l’Euro semble trop loin pour lui à l’heure actuelle. Et la fin de saison trop proche. Et c’est bien dommage. Nombreux sont les concurrents à son poste, tous sur les starting block depuis la blessure de Marchisio. Andrea se concentre maintenant sur sa saison à venir et son rôle à confirmer. Car le train ne passe pas deux fois.




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Leo Carta

Rédacteur Juventus



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