Barzagli, la fin d’un empereur

Par Antoine Barsi publié le 23 Mai 2018
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Le dernier des Mohicans

Andrea Barzagli est l’un des cinq rescapés du nouveau projet (2011) de la société bianconera (et le renouveau porté par Andrea Agnelli), qui vient ce samedi de gagner son 7ème titre de champion d’Italie et le seul avec Buffon à avoir brandit la coupe du monde 2006. Il est aujourd’hui l’âme du club bianconero et représente les valeurs de la société : il amène son expérience et sa rage de vaincre aux plus jeunes, comme Dybala qu’il a pris sous son aile dès son arrivée. Il trône aujourd’hui au fond du bus comme pour surveiller ses troupes, et garde tout proche de lui, la Joya. Cet emplacement royal dans le bus de l’équipe tout comme sur le terrain prend sens : celui-ci dirige d’une main de maître sa défense et son fonctionnement, tel un chef d’Orchestre. Le placement, la concentration et la rigueur constituent les principaux atouts de « The Wall », qui reste le plus souvent debout lors ses interventions et qui ne fait de fautes que dans l’absolue nécessité de couper une action. Le nombre de cartons jaune pris par l’italien est significatif : 3 soit 9 de moins que son remplaçant Medhi Benatia ou son successeur annoncé, mais qui peine à s’imposer, Daniele Rugani (qui en a pris 4).

Son rôle au sein de l’effectif turinois est sans appel et les derniers symboles visibles (capitaine lors du match contre l’AS Roma apportant le titre à la Juventus et soulever la coupe avec Marchisio et Lichtsteiner) démontrent un réel pouvoir positif sur l’ensemble du groupe qui l’amène à une transition toute tracée pour lui.

Le mur qui s’éffrite

Le poids des années semble de plus en plus perceptible sur le natif de Fiesole en Toscane, et la lenteur et l’énervement deviennent le pain quotidien du numéro 15 bianconero. Le temps de jeu d’Andrea a fortement diminué cette saison 2017-2018 (1907 minutes jouées contre 2244 l’année passée), laissant place libre à un Mehdi Benatia et devenant même parfois le 4ème choix d’Allegri derrière le jeune Rugani. Il a même été à de nombreuses reprises, utilisé comme roue de secours, passant à l’aile droite. Lors de ces 7 titularisations (en Champions League), la Juventus a encaissé 8 buts (sur 12 pris) dont 6 par le Barça et le Réal, ayant un jeu rapide. « The Wall » se fissure et laisse beaucoup d’espaces aux jeunes joueurs adverses qui le prennent de vitesse et l’oblige à commettre des fautes d’inattention jusqu’ici inexistantes. Sa finesse tactique et son sens du jeu semblent aujourd’hui dépassés face à la rapidité d’éxécution de ses adverses et l’oblige à forcer son jeu. Le poids de ses 37 ans et l’arrivée de jeunes comme Caldara ou Rugani (au club depuis 2015) vont amener le Toscan à un temps de jeu de plus en plus réduit et malgré son renouvèlement de contrat, son rôle semble clair : la transmission des valeurs et d’une certaine sérénité.

Et après que reste t’il ?

Le changement de cycle à la Juventus semble une évidence et les cadres de cette équipe vont laisser place à une nouvelle génération. Le clan des 5 (rescapé de 2011) va voler en miettes et Andrea va être le seul avec Chiellini à rester et certainement continuer à encadrer les jeunes arrivants. Son rôle au sein du vestiaire semble tout trouvé mais sa place réelle se trouvera sur le banc,ce qui créera certainement une très probable future vocation…




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