Bilan de la saison 2017/2018 : AS Roma (troisième partie)

Par Anthony Maiorano publié le 19 Juin 2018
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Les trois meilleurs et moins bons joueurs sont décrits dans la deuxième partie du bilan

Lukasz Skorupski : Deux seules petites rencontres disputées pour le second couteau placé derrière un prodige nommé Alisson. Deux parties où il aura mis en exergue une assurance notable qui devrait lui permettre de trouver prochainement un point de chute à hauteur de son potentiel.

Bogdan Lobont : Au club depuis 2009, le Roumain a enchaîné son cinquième exercice sans prendre part à aucun combat (dernier match officiel datant de mai 2013). Parfaitement intégré, il a pris à cœur son rôle de grand frère tout au long d’une saison qui était la dernière de sa carrière. Arrivederci.

Luca Pellegrini : Réel espoir du clan Raiola, le jeune international des U-20 est assurément un élément d’avenir. Freiné cette saison par de graves pépins physiques, il a récemment prolongé son contrat le liant au club jusqu’en 2022. De quoi calmer la concurrence.

Juan Jesus : Top départ et le bonhomme offre une prestation de choix lors de la rentrée des classes face aux mobylettes offensives de l’Atalanta. Par la suite, il retombera dans ses perpétuels travers mais a gagné peu à peu la confiance de son mentor. Et il pourra se targuer encore longtemps d’avoir muselé Messi et consorts un soir d’avril.

Elio Capradossi : Rentré précipitamment en hiver de son prêt à Bari pour combler numériquement l’effectif, il bénéficie d’un concours de circonstances début mai pour comptabiliser ses premières minutes en Serie A. Et ne sera de loin pas ridicule.

Kostas Manolas : Alors qu’il devait quitter la capitale en direction du froid polaire de Saint-Pétersbourg, l’Hellène aura vite tourné la page et proposé une partition plutôt solide tout au long du périple romain. Parfois gêné par une condition athlétique approximative, il n’en reste pas moins incontournable et la mise en place d’un cycle gagnant passe par la nécessaire conservation du coriace défenseur.

Bruno Peres : Véritable tête de Turc des supporters, l’ancienne locomotive du Torino a assumé malgré lui le port d’étiquette de doublure et n’a pas toujours déçu lorsque ses services ont été réclamés. Ses coéquipiers étant dans les cordes, son sauvetage désespéré sur la ligne lors du match aller face au Shakhtar Donetsk restera décisif.

Rick Karsdorp : 82 minutes et puis s’en va. Poursuivi par le mauvais sort, le Néerlandais a été obligé d’hisser drapeau blanc après à peine une titularisation et rejoindre une infirmerie qu’il côtoyait déjà depuis l’été passé. Son insouciance balle au pied et sa crinière dorée sont attendues avec impatience du côté de Trigoria.

Jonathan Silva : Débarqué blessé en janvier dernier en provenance du championnat lusitanien, Di Francesco l’aligne par deux fois avec des résultats concluants à la clé. Assez pour lever l’option d’achat existante ?

Alessandro Florenzi : De retour sur les pelouses suite à une interminable convalescence, le Transalpin a alterné qualité et suffisance. Peu régulier dans la performance, ses sautes de concentration ainsi que ses mauvais choix en zones offensives remettent à l’ordre du jour le débat sur sa marge de progression. Lucide, il saura rebondir.

Radja Nainggolan : Repositionné en milieu relayeur dans le 4-3-3 fétiche de Di Francesco, le Ninja peine au début à s’adapter à cette nouvelle configuration. Moins présent dans les 30 derniers mètres mais tout autant précieux dans l’entre-jeu par son abattage et sa combativité, il facture néanmoins 11 assists pour 4 réalisations. Un soldat de l’ombre.

Lorenzo Pellegrini : Pas encore indiscutable, il a cependant prouvé qu’il pouvait évoluer dans un contexte à pression et répondu de fait aux attentes. Son penchant pour la verticalité et son intelligence tactique en feront un pion essentiel de l’échiquier giallorosso mais aussi de l’équipe nationale. Un profil qui attise d’ailleurs les convoitises des plus grandes écuries européennes.

Daniele De Rossi : Le récit de son existence. Magistral lors du quart de finale retour face à Barcelone, incorrigible lorsqu’il se fait expulser à Gênes pour une voie de fait autant naïve que lourde de conséquences. Une saison à deux visages pour l’éternel héritier qui attend plus que jamais l’obtention d’un titre dans son jardin pour mourir tranquille.

Gerson : Peu utilisé l’année passée par Spalletti, le polyvalent et sage milieu brésilien est du genre à accomplir ses petites tâches quotidiennes sans baigner dans l’excès. Son doubler face à la Fiorentina représente le point d’orgue d’une cuvée qui pourrait être son ultime dans la capitale.

Diego Perotti : Très apprécié pour sa facilité technique et sa capacité innée de chercher le 1 vs 1, sa collaboration avec Kolarov a fait des étincelles. Souvent à l’origine d’actions de rupture, le virtuose argentin aurait pu franchir un palier. Les blessures l’obligeront hélas à s’absenter durant plusieurs rencontres.

Edin Dzeko : Son manque de tranchant à la finition symbolise pleinement la période de creux vécue par ses camarades entre décembre et janvier qui les a distancés de la lutte pour le titre. Il régresse d’un point de vue comptable par rapport au championnat passé mais aura été omniprésent lors des parties à enjeux extrêmes. Les huit pions réalisés en Champions League – dont cinq entre les huitièmes et demis – en sont la démonstration.

Cengiz Ünder : Après une compréhensible période d’adaptation de culture et de langue, le joyau venu du Bosphore a par la suite lâché les chevaux et ébloui les fanatiques du Calcio. Une patte gauche soyeuse et une désinvolture balle au pied sur lesquelles s’appuyer impérativement pour le futur proche.

Grégoire Defrel : Recruté pour une somme non négligeable de 23 millions d’euros, ses maigres statistiques (1 but en 20 sorties) caractérisent de facto un manque de certitudes en ses moyens.

Mirko Antonucci : Une démarche de surfeur, des tatouages parsemés et déjà un charisme bien visible. 29 minutes et déjà un caviar décisif pour l’énième pépite sortie du vivier romain à suivre de très près.

Stephan El Shaarawy : Des fulgurances à petites doses. Si la constance n’a jamais été sa tasse de thé, le Pharaon aura toutefois tutoyé l’excellence à diverses reprises, comme face à Chelsea au match retour. Un intermittent du spectacle.




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