Après-match : Italie-Suède

Par Christophe Malcangi publié le 13 Nov 2017
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Ce soir, l’objectif est clair et alarmant. Après la douloureuse défaite 1-0 encaissée vendredi dernier à Stockholm, la Nazionale doit réaliser une remontée historique en s’imposant sur une marge d’au moins deux buts, et ne peut plus se permettre de s’imposer sur la plus maigre des différences. Certes, les Azzurri sont invaincus sur leur territoire depuis 44 rencontres, et n’ont pas connu une défaite à domicile depuis l’an 99. Toutefois, l’enjeu à San Siro n’a jamais été aussi gigantesque : c’est une prestation de haut vol qu’il faut réaliser pour retourner un sérieux adversaire, et surtout chercher le Mondial ! La tension est à son comble.

Giampiero Ventura propose finalement un 3-5-2 similaire à celui observé lors du match aller, à quelques différences de taille près : Florenzi a pris part dans l’entre-jeu, tandis que la surprise Jorginho est positionné plus bas au sein du trident en tant que plaque tournante. Un choix somme toute avec ses principales inconnues : l’Italo-Brésilien est-il adapté à un tel rôle ? Le giallorosso peut-il faire l’affaire dans le cœur du jeu ? Plus étonnant encore, la titularisation de Gabbiadini pour épauler Immobile : pourtant pas une garantie de percussion face à des Suédois dominants dans le jeu aérien, malgré les atouts techniques de l’ex-Napolitain. Les dynamiteurs Insigne et El Shaarawy resteront sur la banquette au coup d’envoi.

L’entame est particulièrement stressante pour les Italiens qui doivent mettre pression le plus rapidement possible sur leurs vis-à-vis, mais les prises de décisions sont hasardeuses. Au fil des minutes, les Azzurri tentent les longs ballons par dessus la muraille jaune, qui ne flanche pas, avant d’insister sur le côté gauche de Darmian qui se démène comme il le peut… mais il est droitier. Evidemment, ça ne fructifie pas grand chose, pas plus qu’un Candreva des petits soirs qui reste en-dedans dans ses centres et sa justesse. La Nazionale panique et réclame (trop) rapidement des faveurs arbitrales, se perd dans une agressivité et récolte des avertissements évitables. Les tournants de cette première mi-temps sont ces mains italiennes oubliées par l’arbitre Espagnol, au grand dam de Forsberg et ses coéquipiers qui les avaient bien vu, celles-là ! En poussant plus fortement avant la pause, Immobile parvient à se retrouver sans succès dans une situation de un-contre-un, enfin Candreva manque le cadre sur un ballon qui traînait bien. Des aubaines incroyables s’accumulent et ne sont pas conclues. On en reste là.

La seconde période se poursuit sur un substrat identique : les attaquants ne proposent pas suffisamment de mouvements et une quantité extraordinaire de transmissions lointaines (d’une chère « BBC » sans caractère) va mourir dans les six mètres adverses, ou dans les pieds des défenseurs Scandinaves attentifs mais sûrs de leurs moyens. Immobile et Gabbiadini ne peuvent que témoigner de l’échec de leur entente, tandis que ce premier oublie dorénavant de lever les yeux avant de décocher une frappe, ce que répétera l’homologue Belotti lors de son entrée. A une demi-heure du terme, El Shaarawy fait également son apparition, mais on a du mal à comprendre dans quel système et quel sera son apport exact pour faire trembler les filets. Donc on ne comprend plus grand chose, tout compte fait. Vient le dernier quart d’heure, et subsiste toujours des occasions peu enviables qui permettent à Olsen de légèrement chauffer ses gants, sans plus d’effort. On attend Insigne mais on obtient Bernardeschi. Quoi qu’il en soit, dans une philosophie de jeu aussi abjecte, on aurait pu imaginer que le petit génie n’aurait pas réalisé grand chose non plus. Malgré quelques montées finales d’un Buffon désespéré, on en restera là, la Suède obtient son gigantesque ticket d’Or et l’Italie est éliminée du Mondial ! Une claque absolument historique vient de résonner à travers toute l’Italie, le pays du Calcio et de l’amour de son sport chéri. Et ça va faire du bruit.

LA FEUILLE DE MATCH

ITALIE-SUEDE 0-0 (0-0)

Italie (3-5-2) : Buffon – Bonucci, Barzagli, Chiellini – Candreva (75′ Bernardeschi), Florenzi, Jorginho, Parolo, Darmian (63′ El Shaarawy) – Immobile, Gabbiadini (63′ Belotti).

Suède (4-4-2) : Olsen – Lustig, Lindelöf, Granqvist, Augustinsson – Claesson, Johansson, Larsson, Forsberg – Toivonen, Berg.

Arbitre : Antonio Miguel Mateu Laho




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Christophe Malcangi

Rédacteur référent pôle news



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