Après-match : Italie-Belgique

Par Matteo Pogliani publié le 13 Juin 2016
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Italie-Nazionale

Le film du match

C’est bon, le moment tant attendu débute pour tous les tifosi de la Squadra, Pellè et Eder donnent le coup d’envoi dans un superbe stade. Les débuts italiens sont plutôt bons, la défense est en place, les relances sont plutôt propres et les Belges se font discrets, jusqu’à une frappe lointaine de Nainggolan à la 9ème qui oblige Gigi à la sortir en corner. Des corners qui ne donnent rien d’ailleurs, De Bruyne n’ayant pas encore ajusté ses centres. Le premier quart d’heure passe sans dangers de part et d’autres. Et d’ailleurs, les quinze minutes qui suivent ressemblent fortement aux premières. Tout s’anime à partir de la 29ème avec une première frappe lointaine et loin du cadre de Graziano Pellè pour la Nazionale. C’était le seul sursis donné par l’équipe de Conte étant donné que, sur une passe laser de notre regista inventé Bonucci, Giaccherini se trouve prêt derrière les centraux belges et enfile Courtois. L’Italie mène 1-0. Sur cette lancée, la Nazionale ne s’arrête pas et manque de doubler la mise d’abord sur une frappe du gauche de Candreva qui oblige Courtois à faire plaisir aux photographes, puis par une tête de Pellè, suite à un corner, tête qui passe juste à côté du montant belge. Les dix dernières minutes de cette agréable première mi-temps sont pour les Diables Rouges qui d’abord sur une frappe lointaine de Witsel à la 38è puis sur une incursion de De Bruyne deux minutes plus tard pointent leur nez du côté de Buffon. La mi-temps approche à grands pas, et Eder manque de peu une balle de 2-0.

La seconde mi-temps débute, et on sent déjà que ça risque d’être long. Combien de temps les Azzurri vont tenir ? Le début ressemble à la première partie, une équipe super bien en place, et la première occasion, bien que énorme, arrive à la 52ème pour les belges et Lukaku qui rate un face-à-face contre Buffon bien sorti pour lui boucher l’angle. Mais la Squadra ne faiblit pas et Courtois doit s’employer de bien belle manière à la 53ème sur une belle tête de Pellè. Le jeu s’emballe, deux minutes plus tard Hazard tente une frappe du gauche à la Candreva en vain. L’Italie tente d’imposer son faux rythme et il faut attendre la 69è pour voire une frappe belge lointaine de Mertens tentant de lober Buffon. L’Italie fléchit mais ne rompt pas. A l’aube des dix dernières minutes, Mertens se fait contrer et sur le corner, Origi, seul, rate son coup de casque. Comme à la 83ème d’ailleurs sur les seules bévues de la défense italienne. Entre temps, Immobile a faillit aggraver le score. Mais c’est Graziano Pellè qui, dans les arrêts de jeu, apporte le coup de grâce avec une reprise du droit qui transperce les filets de Courtois. Quelle belle victoire !

Les enseignements

On pourrait résumer ce match avec des mots clés : justesse, rigueur, solidarité, envie, intelligence, roublardise, bref un panel d’ingrédients très bien assaisonnés par Antonio Conte, qui a aussi fait des choix forts dans sa compo. Commençons par cette défense toujours aussi impénétrable, toujours aussi en place, toujours aussi sérieuse et concentrée, et même quelques fois maline comme sur les fautes de Bonucci et Chiellini. Que dire, la vitesse n’a pas marché, le jeu de tête des Fellaini, Lukaku non plus, et seule les frappes lointaines ont quelques peu inquiéter notre Gigi. Trop peu, face à cette défense, bien aidée aussi par Darmian et Candreva sur les côtés.

Justement, les deux latéraux-ailiers ont fait le travail, des aller-retours perpétuels et un apport offensif surtout de Candreva très intéressant. On le sait, il a la course, il a le pied pour poser de galettes à nos attaquants, et la face pour se mettre sur son pied gauche et tenter des frappes lointaines. De Sciglio a aussi rempli le contrat à son entrée. Au milieu, De Rossi en sentinelle semble avoir retrouver les jambes d’il y a quelques années, mais joue surtout de sa lecture de jeu, de son intelligence de placement pour se placer entre les lignes. Indispensable ! Et que dire des deux mezz’ala. Ce que voulait Conte, des joueurs qui savent se projeter, qui jouent rapidement sur les attaquants et qui assurent défense et attaque. Quelques déchets techniques mais que dire, ils ont fait le maximum, et Giaccherini assure même le premier but victorieux. Elle est là aussi la belle réussite de Conte, qui a choisi ces joueurs pour jouer à ce poste, sachant les qualités de courses, de projection offensive de ces deux-là.

Et pour finir, le bluff total, la titularisation de Eder aux côtés de Pellè, deux attaquants qui ont joué parfaitement tous les coups, qui ont aidés défensivement l’équipe. Les milieux de terrain, et les défenseurs, à l’image de Bonucci, devaient rapidement les trouver dans les pieds, ou sur la tête de Pellè. Les ripartenze étaient basées sur ça, la tactique a marché. Pellè dos au but, Eder autour de lui, qui distribue sur le côté, pour les mezz’ala ou les ailiers. Quelle justesse chez ces deux joueurs, et quand cela réussit, le jeu voulu par Conte prend forme. Et sur quelques actions, c’était vraiment beau à voir !

Bref, la tactique de Conte a marché sur ce match, la fin de match étant tout de même difficile physiquement. On peut donc se demander si cela peut tenir sur les prochaines rencontres du groupe, en tout cas le coup tenté est réussi et il fait plaisir.

La feuille de match

Belgique – Italie 0-2

Buteurs : 32ème Giaccherini, 92ème Pellè.

Italie (3-5-2) : Buffon (C); Barzagli – Bonucci – Chiellini; Candreva – Parolo- De Rossi – Giaccherini – Darmian; Eder – Pellè.

Belgique (4-3-3) : Courtois; Ciman – Alderwereild – Vermaelen – Vertonghen; Nainggolan – Witsel – Fellaini; Hazard (C) – Lukaku – De Bruyne.

Arbitre :Mark Clattenburg.




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