Criscito de retour au pays
Criscito avait pourtant commencé très tôt dans le monde professionnel, en 2003 il débute en Serie B avec le Genoa à seulement 16 ans, quelque chose d’assez exceptionnel en Italie quand on connait la réticence général lorsqu’il s’agit de lancer des jeunes dans le grand bain. Evidemment la Juventus ne manque pas l’occasion de s’emparer du jeune latéral gauche, il intègre donc la primavera des bianconeri dès 2004 dans le cadre d’un accord de copropriété avec le Genoa. Après des aller-retour entre les deux clubs il signe finalement de manière définitive à Gênes en 2008 devenant alors une valeur sure à son poste d’arrière gauche au point d’être appelé par Lippi pour la Coupe du Monde 2010.
Mise en examen et départ
En 2011, alors que le football italien est une nouvelle foi plongé dans des scandales de matchs truqués et de paris sportifs illégaux, Domenico Crisicito s’envole et rejoint le Zénith St-Pétersbourg, géant du championnat russe entraîné à l’époque par Luciano Spalletti, il découvre avec sa nouvelle équipe le parfum de la Champions League. Malheureusement les problèmes le rattrapent : en mai 2012 il est arrêté par la police italienne et mis en examen, soupçonné d’avoir été complice de match arrangé lorsqu’il évoluait en Serie A, ces accusations l’empêcheront de participer au championnat d’Europe avec l’Italie en 2012. Un an plus tard en février 2013 il est victime d’une rupture d’un ligament croisé et est donc absent pendant plus de six mois. Toutes ces complications physiques et extra-sportives l’éloignent peu à peu de la Nazionale ou il n’est convoqué qu’à quelques reprises pour des amicaux, il ne participe ni à la Coupe du Monde 2014 et n’est pas non plus convoqué par Conte pour l’Euro. Une bien triste trajectoire pour le latéral gauche qui était promis à un plus bel avenir.
Retrouver Gênes mais aussi la Nazionale
« Il y a 7 ans j’avais fait la promesse que nous nous reverrons ». Aujourd’hui on peut considérer que c’est un nouveau départ pour Domenico Criscito, un retour en Serie A, chez lui au Genoa où il a commencé encore enfant devrait lui faire le plus grand bien. A 31 ans et avec toute l’expérience acquise en Russie, il peut encore donner au football italien et surtout avec l’aide d’un homme : Roberto Mancini. Le nouveau sélectionneur italien et ex-entraîneur du Zénith connait bien le joueur qu’il a eu sous ses ordres pendant une saison et il n’a pas manqué de le convoquer dans sa toute première liste, mais peut il retrouver un poste stable en Nazionale ? Depuis plusieurs saisons il est considéré comme l’un des meilleurs latéraux de son championnat mais il sait aussi jouer en défense centrale, quand on sait combien l’Italie manque de références au poste d’arrière gauche depuis des années il est bien probable qu’il s’installe comme titulaire s’il montre de bonnes capacités d’adaptation en comparaison avec un D’Ambrosio par exemple, affuté au championnat italien. De plus avec le départ de beaucoup de cadres tels que Buffon, Barzagli, De Rossi etc, l’Italie en pleine reconstruction va devoir composer avec énormément de jeunes joueurs pendant les prochaines années et c’est là qu’un joueur d’expérience comme lui s’avère extrêmement utile pour la formation des espoirs. De quoi redorer son blason en Italie et peut être qui sait, participer au prochain Euro.
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