N’oubliez pas Giuseppe Rossi !

S’il y a bien un joueur sur lequel on n’ose jamais trop s’avancer, c’est bien Giuseppe Rossi. Talent pur, technique et sens du but allié à un physique de verre, le petit attaquant italien retrouve peu à peu des couleurs dans cette deuxième partie de saison. Son arrivée en Espagne n’y est surement pas pour rien.

Trop c’est trop

Rossi, c’est avant tout une relation tortueuse avec l’infirmerie. Je me blesse, je vais mieux, je rechute puis je vais mieux. L’amour vache avec le terrain, il connait, la frustration aussi. S’il y a bien une carrière qui n’a pas eu la reconnaissance méritée, c’est bien la sienne. La faute à des blessures récurrentes et un talon d’Achille … au genou. Attendu comme le messie en terre florentine, il y a toujours eu beaucoup de pression et d’attentes autour du petit protégé de la Viola. Un contexte délicat, qui psychologiquement n’est jamais facile à affronter, surtout quand les pépins physiques s’en mêlent. Le début de saison florentin confirme la tendance, l’équipe cartonne grâce à un homme … Giuseppe ? … Non, Nikola Kalinic. Le Croate inscrit 11 buts toutes compétitions confondues et fait oublier un Rossi méconnaissable, qui décide alors en commun accord avec son club de s’exiler en prêt avec option d’achat à Levante (5 millions).

Cure thermale Levante

Rossi arrive alors en Espagne avec les idées claires. Aider le club à se sauver. Lanterne rouge de Liga et pire attaque du championnat, Levante est en souffrance et voit l’arrivée de Rossi d’un très bon oeil. Loin de la pression constante de son pays, c’est désormais sous l’oeil bienveillant des supporters qu’il évoluera. À peine le temps de s’habituer à son nouveau club qu’il est déjà propulsé titulaire face à Séville où il inscrit son premier but lors de la défaite des siens (3-1). L’air du pays lui va à ravir puisqu’il faut rappeler que c’est à Villarreal qu’il s’est révélé au grand public. La Liga lui rappelle ses belles années et le tout, loin des mauvais souvenirs italiens entachés de blessures et de doutes. Ainsi, en 9 matchs, Rossi va inscrire 3 buts et délivrer 2 passes décisives dans un club aux difficultés bien visibles. Des prestations de haut vol conclues par un point d’orgue, le derby face à Valence. 1 poteau, 1 but salvateur pour 3 points précieux ramenés dans la besace de Levante en vue du maintien. Rossi déjà héros hors de son pays. De quoi convaincre Conte de l’emmener à l’Euro ? Le casse tête a le mérite d’exister.

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