De capitaine à remplaçant. A l’instar de Sergio Pellissier, c’est la dure rétrogradation qu’est en train de vivre Stefano Morrone, titulaire indiscutable il y a encore quelques mois dans le milieu de terrain de Parma. Après plusieurs saisons passées un peu partout, il s’est définitivement posé à Parma en 2007 où il a directement conquis sa place. Pourtant, depuis le début de cet exercice, on ne le voit presque plus sur les pelouses de Serie A, il est désormais un fervent activiste des causes parmesanes sur les bancs de touche pour encourager ses coéquipiers sans jamais exiger quoi que ce soit à son entraîneur Roberto Donadoni, le même qu’il l’a convoqué pour la seule et unique fois en Nazionale en août 2006, qui l’a eu sous son aile à Livorno et qui ne le fait plus jouer aujourd’hui.

Loin d’être ridicule balle au pied et possédant un leadership qui manque parfois sur le terrain, c’est malgré tout le profil de mangeur de chevilles et surtout l’âge avancé du bonhomme qui prédominent et confortent son coach dans sa préférence des joueurs plus jeunes et plus techniques. Ainsi, des joueurs comme Valdés, Ninis, Parolo ou encore Galloppa (quand ce dernier n’est pas à l’infirmerie) passent devant dans la hiérarchie. C’est d’ailleurs le credo de Donadoni cette année, une équipe qui aime jouer au ballon et dominer ses adversaires, une tactique qui porte pour le moment ses fruits puisque les ducali jouent encore une fois les trouble-fêtes dans la première partie du classement. Morrone doit donc se contenter d’un temps de jeu famélique, deux petits matches seulement, une entrée en jeu contre la Juve lors de la première journée et une titularisation (avant de se faire remplacer) à Pescara. Pour le reste, il n’a raté aucun match (coupe ou Serie A), étant toujours présent sur le banc, une sorte d’adjoint de Donadoni ! A 34 ans bien sonnés, l’ex-international espoir pourrait penser finir ses vieux jours ailleurs. Il partirait alors sur une bonne note, de longues saisons de capitanat à travers la Serie A et la Serie B couronnées de quelques buts et l’amour des tifosi.