Senad Lulic et la Lazio, c’est une belle histoire. Fort d’une expérience intéressante en Suisse chez les Young Boys et les Grasshopper, il débarque à Rome en juin 2011 assez discrètement, méconnu du public. Mais la polyvalence du Bosniaque, endurant et adroit balle au pied, lui permet de s’affirmer et devenir titulaire indiscutable au sein du groupe Laziale. Un peu façon Lichtsteiner à la Juventus (mais jouant plus haut), Lulic tient les 90 minutes sans jamais lâcher et balaye beaucoup le terrain, accélère, décale et marque même. Une forme olympique et, plus important, la confiance du public, ses coéquipiers et ses coaches (Edy Reja et Petkovic), la carrière du milieu est lancée et il voit même Chelsea et le Bayern Munich toquer à la porte. A l’image de son club, Lulic progresse et voit l’Europe. Voilà pour la partie “tout va bien dans le meilleur des mondes”…

Car à l’image de son club cette année et déjà l’an dernier, les prestations du héros de la finale de la Coupe d’Italie (auteur du but de la victoire face à la Roma) sont devenues opaques et décevantes même. Face à l’Atalanta, la Lazio a une nouvelle fois livré une prestation insipide avant de finalement prendre l’eau, sanctionnés par Moralez à la 60è. Si Candreva est out physiquement (expulsé), Lulic a laissé sa place à un fantôme. Bien qu’ayant marqué autant que la saison dernière, le joueur engagé et présent n’est plus, à l’image de son équipe. Le destin de Senad semble inexorablement lié à celui d’une Lazio sur le déclin après un retour au premier plan pendant quelques temps. Edy Reja a beaucoup de travail, cela peut commencer par remettre sur les bons rails un joueur qui représente si bien la tendance des Biancocelesti.