Si pour la première fois de la saison l’Hellas Verona n’a pas concédé de but à l’extérieur samedi dernier à Catania (0-0), le mérite revient en grande partie à son gardien brésilien Rafael de Andrade Bittencourt, plus connu comme Rafael. Avec trois arrêts décisifs contre les Argentins de Sicile, Izco, Leto et Alvarez, le portier âgé de 31 ans a maintenu sa cage inviolée et permis aux Scaligeri de stopper une série de trois défaites d’affilée loin du Bentegodi. Mais, ce match référence n’est pas le seul réussi par ce Brésilien au parcours atypique depuis le début de la saison, sa première en Serie A. Formé à Santos (où il ne s’est jamais imposé) après avoir débuté le football en club sur le tard (16 ans), Rafael est arrivé en Italie par la petite porte à l’été 2007. Obscur joueur de troisième division au Brésil à Sao Bento, il rejoint l’Hellas fraichement relégué en Serie C1 dans l’anonymat le plus complet. Le Paulista d’origine italienne (il possède la double nationalité) s’impose rapidement comme titulaire et six ans et demi plus tard, il garde toujours les cages du club véronais après avoir tout connu avec les Gialloblu. D’une possible relégation en série C2, évitée de justesse à la dernière minute du play-out contre la Pro Patria à une double promotion qui l’a emmené l’été dernier en Serie A.

Le coach de l’Hellas Mandorlini a une totale confiance en son gardien qui a largement gagné le ballotage avec le portier international bulgare Mihailov durant l’intersaison. Alors que certains étaient sceptiques sur ses capacités d’adaptation au plus haut niveau, Rafael a vite fait taire les critiques par des prestations haut de gamme depuis le début de la saison. Avec une note  moyenne de 6.31 dans les pagelle de la Gazzetta dello Sport il devance tous les cadors du championnat de Buffon à Reina, en passant par De Sanctis et Handanovic. Seul Perin fait pour l’instant mieux que lui. Autre motif de satisfaction pour celui qui se sent véronais à tous les effets, sa sixième place en terme de présence (258) avec le maillot des Mastini à égalité avec un mythe comme Antonio Di Gennaro. Avant la fin de la saison, il devrait se retrouver à la quatrième place en solitaire et peut-être visé plus haut vu que son contrat à été prolongé jusqu’en juin 2016.  Une belle histoire de notre Calcio qui fait du bien en cette nouvelle vague de calcioscommesse et de procès.