On dit souvent que les espagnols ne réussissent pas en Italie. Les spectres de Gaizka Mendieta, Ivan De La Peña et autre José Mari hantant encore les mémoires, il faut dire qu’il y a de quoi appréhender. Et si cette année, Borja Valero sous le maillot de la si séduisante Viola de Montella, a vaincu avec brio la malédiction, il n’est pas le seul. 20 printemps et déjà titulaire indiscutable, Pedro Obiang est un élément incontournable de la Sampdoria. Arrivé en provenance de l’Atletico Madrid à l’aube de la saison 2010/2011, le milieu espagnol a immédiatement fait valoir des qualités intrinsèques indéniables. Cependant, pour les développer, l’espoir ibérique a besoin de jouer ; peu utilisé par Di Carlo lors de sa première année blucerchiata, il trouvera plus de continuité la saison suivante, en Serie B. Dans la catégorie inférieure, Perico, comme il est surnommé, s’affirme enfin dans le cœur du jeu Doriano.

Protagoniste de la promotion en Serie A, Obiang débarque à l’étage supérieur avec un statut de titulaire bien affirmé. Plutôt mastoc (1,85 mètres pour 78 kg) le garçon peut paraître un peu lourdaud au premier abord, mais rien de tout ça ! Vision de jeu panoramique et touché de balle “hispanique”, Obiang est là pour faire le jeu avant tout. Sa maitrise technique allié à sa puissance physique fait de lui l’un des milieux les plus complet de notre cher Serie A. Véritable joyau dans un collectif de par sa polyvalence, il est le vrai régulateur du jeu doriano, le stabilisateur. Obiang est aujourd’hui, sûrement l’un des joueurs les plus complets de la botte ; alliant toutes les qualités du milieu de terrain parfait, il est, du haut de ses 20 ans, sûrement l’une des plus grandes promesses de notre championnat. D’ores et déjà dans le viseur des grosses cylindrées italiennes mais aussi européennes, le milieu d’origine guinéenne ne cesse de progresser et a, devant lui, un avenir doré. Paraît-il que Prandelli fouille déjà dans son arbre généalogique.