Il aurait pu être mannequin ou acteur américain, sa ressemblance avec Ashton Kutcher est d’ailleurs troublante, mais Paolo De Ceglie, pur produit bianconero, a décidé de faire flotter sa belle chevelure dans le couloir gauche de la Juventus. Après plusieurs années passées à faire ses classes à Turin (et une du côté de Siena), “Paolino” va prouver, la saison dernière, qu’il a beaucoup de qualités à faire valoir. Un début de saison compliqué, et un changement de schéma plus tard, et le voilà propulsé titulaire dans le couloir du 3-5-2 de Conte. S’appuyant sur une qualité de centre rare et une ténacité qu’on ne lui connaissait pas, il sera à deux doigts d’être du voyage pour l’Euro avec Prandelli. Malheureusement, et à l’image de la saison précédente, il se blessera au pire des moments. Paolino se contentera donc du scudetto et de belles promesses pour la saison prochaine.

Mais la Juventus se veut ambitieuse et décide de recruter Kwadwo Asamoah l’été dernier, un milieu de terrain replacé back gauche par Conte. Le ghanéen brille et se rend indispensable, si bien que De Ceglie se voit contraint de regarder les matchs depuis le banc. Cela dit, Paolo n’est pas du genre à se plaindre et accepte ce rôle de doublure fort logiquement avec en ligne de mire la CAN et à fortiori le départ d’Asamoah. Titularisé, il ne convainc pas et semble manquer de sensations, ce n’est plus le même, c’est indéniable. L’arrivée de Federico Peluso à la trêve, un joueur que Conte a voulu, n’arrange pas ses affaires. Pis même, lors du dernier match de la Juventus face à Parma, c’est Padoin qui a été aligné à gauche, transformant De Ceglie en troisième choix. Et même si Paolo a l’habitude de mal débuter ses saisons, il n’a à ce jour disputé que onze petits matchs. Il ne sera jamais le titulaire d’une grande équipe, ce n’est pas ainsi qu’il faut le juger, mais s’il veut confirmer les belles choses entrevues la saison passée (il a “déjà” 26 ans et n’est plus un espoir) et prétendre à un rôle de doublure de luxe, il ne faudra pas qu’il hésite à marcher dans la boue.