Fraichement débarqué dans l’élite après une excellente saison en Serie B sous les couleurs de Padova, Mattia Perin apparait aujourd’hui comme le seul rayon de soleil du début de saison cauchemardesque de Pescara, paradoxal, quand on sait que l’équipe abbruzzese est la plus mauvaise défense de Serie A. Du haut de ses 20 printemps, Perin impressionne par son incroyable maturité, qui plus est à un poste loin d’être évident pour un jeune premier ; car oui, quand on est gardien, l’erreur n’est pas permise, une faute de main, un contrôle raté où encore une sortie à contre-temps, peuvent sceller le sort d’un match en une fraction de seconde. Mais des erreurs, Mattia Perin en fait peu, très peu, au contraire, le jeune homme est plutôt spécialisé dans les parades improbables et autres interventions salvatrices, toujours prêt à suppléer une défense souvent aux abois.

Ne vous fiez pas au nombre de buts encaissés, car ce dernier pourrait être plus important encore si il n’était pas là, la faute incombant à une défense totalement dépassée par les événements, et qui semble n’avoir gardé de Zeman que les carences tactiques. Conséquences, Perin est souvent livré à lui même, devant négocier un nombre incalculable de tirs à chaque match, et forcément, au bout d’un moment, la muraille cède, ce qui nous offre des carnages offensifs comme il y en a eu contre la Juventus ou encore le Napoli. International U21, Perin ne cesse de s’affirmer comme un très grand espoir du football italien, mais pour continuer sa progression, nul doute qu’il devrait penser incessamment sous peu à changer d’air, car on ne peut pas dire que c’est à Pescara (où il est prêté par le Genoa, son club formateur) qu’il pourra exprimer au mieux son énorme potentiel, les grands d’Italie font déjà la queue, prêt à accueillir celui qu’on considère déjà comme le digne héritier d’un certain Gianluigi Buffon.