C’est une des belles surprises de ce début de saison du côté de Florence : Luca Toni. Un nom qui nous rappelle encore le Mondial 2006, son geste du “fou” à chaque célébration et un fameux doublé en quart de finale contre l’Ukraine. Une fois champion du monde et après être passé par le Bayern Munich, la Roma, le Genoa et la Juventus, nous pensions qu’il était parti à l’Al Nasr de Dubaï (à l’âge de 34 ans) pour prendre une pré-retraite bien méritée. Mais c’était sans compter sur le flair des dirigeants florentins et son amour pour le maillot avec lequel il est devenu le premier italien Soulier d’or européen (31 réalisations pendant la saison 2005/2006). Après le “lapin” posé par Berbatov à la Fiorentina, le natif de Modène est donc arrivé libre de tout contrat dans les dernières heures du mercato estival 2012.

Initialement recruté pour être le remplaçant de Jovetic, Llajic ou encore El Hamdaoui (dans un système qui n’accepte que deux attaquants), il a su imposer le style qu’on lui connait du haut de ses 35 ans et 196 cm. A mi-saison, Toni a joué titulaire dans la moitié des rencontres de la Viola pour 14 apparitions au total, 6 buts et un apport offensif incomparable. Son entraineur Montella, lui aussi vieux briscard des surfaces de réparations, n’hésite plus à lui donner tout l’espace dont il a besoin à la pointe de l’attaque de la Fio. Et ce n’est pas un hasard, puisque l’aeroplanino fait jouer son équipe en 3-5-2 avec deux ailiers capables de fournir ce que Toni aime le plus : des centres. De plus, l’association avec Jovetic semble parfaite puisque le physique imposant du champion du monde permet au monténégrin de trouver des espaces. Un duo d’une grande dangerosité, en somme. A 35 ans, et après s’être remis à niveau physiquement, Luca Toni a retrouvé une place de titulaire dans un club qui lui tient à cœur (et qui pointe à la troisième place du classement à mi-saison!) pour le plus grand bonheur des supporters florentins. Chapeau !