C’est pourtant de la plus belle manière que Juan Guillermo Cuadrado avait commencé la saison. Cinq passes décisives et autant de buts, des performances de très bon augure pour le latéral droit de la Fiorentina. En effet, la saison passée le Colombien manquait de confiance en ses capacités à aller au but ou s’insérer dans la surface. Mais Montella grâce à des entrainements plus spécifiques et adaptés au joueur lui a permis d’exploiter au mieux son potentiel. C’est au cours de cette saison 2012-2013 que l’on a pu observer sa montée en puissance, il finira d’ailleurs sur les tablettes des grandes écuries européennes lors du mercato d’été. Fort de cet intérêt qu’ont pour lui des équipes comme Barcelone ou le Bayern, c’est en grande confiance que Cuadrado débute la saison suivante. Mais après trois mois excellents, il subit une baisse de régime. Il ne tire plus, ou ne cadre pas, et ses habituels dribbles se font plus rares et ne sont plus que de vaines tentatives à l’image du match contre le Genoa où il ne réussit que 2 dribbles sur les 6 tentés. Des chiffres qui font peur quand on connaissait un Cuadrado à 12 dribbles réussis sur 18 tentés il y a juste deux mois de cela contre la Sampdoria.

On pourrait donner bien des excuses au colombien, notamment l’habituel mois de janvier terrible pour la Fiorentina. Mais celui qui est devenu rapidement un des piliers de la Viola n’est pas innocent quant à la mauvaise forme de l’équipe. Outre ses douleurs musculaires du début du mois, Cuadrado doit retrouver son mental solide et joueur. Ce n’est plus la Vespa (la guêpe) qu’on avait l’habitude de voir jouer avec le sourire, altruiste juste à point et cauchemar des défenses adverses. Trop souvent personnel, l’idée de mettre son but lui est ancrée dans la tête à défaut de gagner avec l’équipe. Et ce nouvel état d’esprit, qui ne lui correspond pas du tout, survient après un mercato où il a encore une fois fait énormément parler de lui. On ne peut bien évidemment pas rentrer dans la tête du joueur, mais cette médiatisation et l’intérêt des gros clubs pour son profil n’en sont surement pas étrangers. Il est d’une importance capitale pour ce joueur qui est devenu en quelques saisons l’un des meilleurs à son poste de ne pas prendre la grosse tête, se donner à fond pour l’équipe et suivre à la lettre les recommandations de l’entraineur, qui le laisse souvent libre sur son côté pour qu’il puisse virevolter et perturber les défenses telle une guêpe. On sait que ce ne sont pas les capacités physiques ni le panel technique qui manquent à Cuadrado, mais en ce moment le moral n’y est pas et il faut vite y remédier.