S’il y a bien un joueur qui est le symbole de la gestion Mazzarri pour le moment, c’est le brésilien Jonathan. Arrivé à l’Inter à l’été 2011, avec le lourd fardeau de devoir succéder à Maicon et après des débuts mitigés, le club décide alors de l’envoyer s’aguerrir aux joutes de la Serie A à Parma. Il ne s’impose pas totalement, mais réalise six mois intéressants, la direction nerazzurra décide donc de le rapatrier. L’année de la confirmation s’avère être un désastre, il stigmatise les mauvais résultats de l’équipe sous la houlette de l’inexpérimenté Stramaccioni, se mettant à dos une partie des tifosi. L’ombre du Colosse Maicon pèse sur lui et les rumeurs de départ vont bon train, parfois raillé et sifflé, les plus grands spécialistes interistes ne donnent pas cher de sa peau.

C’était sans compter le fait que le Brésilien ne lâcherait pas le morceau : il divino Jonathan exprime enfin tout le Brésil qu’il a en lui, il danse le long de la ligne de touche, il avale les espaces. Presque une découverte de son véritable talent. Une renaissance made in Mazzarri, l’expérience du nouvel entraîneur de l’Inter fait des miracles. Le travail psychologique et physique a payé, le joueur s’est libéré et est en pleine confiance. On découvre les talents du latéral, qui match après match s’impose comme un pion essentiel du dispositif. Jonathan est taillé pour le 3-5-2 (ou le 3-5-1-1), ses qualités techniques se révèlent, il sait tout faire, il défend et relance, il centre et il marque. La véritable bonne surprise de ce début de saison. Le phénomène pourrait dépasser l’Italie, la Coupe du Monde au Brésil approche et Jonathan pourrait bousculer la hiérarchie en place pour le poste d’arrière droit (Daniel Alves et Maicon). Le retour de Zanetti semble pouvoir fragiliser sa position, à moins que Mazzarri ne décide d’intégrer le capitaine au milieu, et de laisser le Brésilien enchanter le Meazza le long de la ligne de touche.