Giampaolo Pazzini vient tout juste d’entamer sa troisième saison en rossonero. Après des débuts satisfaisants où le buteur a réussi à se faire apprécier par les tifosi malgré sa provenance de l’Inter, il est depuis janvier 2013 remplaçant fixe. A l’origine pourtant Pazzini était un joueur au service de l’équipe et qui réussissait à empiler les buts quand il avait Bojan et Robinho comme concurrents. Etre l’attaquant vedette d’une équipe était dans ses cordes comme il l’a pu le démontrer en prenant ses responsabilités durant les rares mais remarquées fois où cela lui est arrivé dans sa carrière. Au Milan ce n’est arrivé que pendant les 5 derniers mois de l’année 2012. Le recrutement de Balotelli a fait évoluer son statut mais bien que blessé, le joueur formé à l’Atalanta a continué de planter assez régulièrement et a terminé deuxième meilleur buteur de l’équipe après El Shaarawy mais devant Balotelli, le tout avec une moyenne d’un but tous les deux matchs. Pas mal. Il Pazzo avait même décidé de faire l’impasse sur ses chances de participer à la coupe des confédérations, préférant aider son club à se qualifier pour la Champions League et ne se faisant donc opérer qu’au début de l’été. La sentence est implacable, plusieurs mois d’absence. A son retour en hiver, Balotelli est indéboulonnable et malgré le changement d’entraîneur, Pazzini doit se contenter des miettes et ne marque qu’à deux petites reprises.

Malheureusement pour lui, bien qu’en bonne forme physique il fait face au même refrain. Le départ de Balotelli s’annonçait être une bonne nouvelle pour lui mais le recrutement effectué par le Milan ne l’aide pas à s’affirmer et dans la tête de son coach il n’est que le troisième choix pour la pointe de l’attaque. Torres d’abord et quand l’Espagnol est décevant, c’est le français Ménez qui est aligné comme contre la Fiorentina. De quoi devenir fou ! Cela est probablement dû au fait que pour le bien de l’attaque totale prônée par Inzaghi qui porte d’ailleurs ses fruits, il n’est pas bon d’être un attaquant qui ne réalise ses meilleurs tours que dans la surface même si l’actuel coach du Milan était de cette race là. Le numéro 11 n’a fait cette saison que 4 apparitions pour une ridicule somme de 51 minutes. Il le vit mal et sa femme s’est d’ailleurs lâchée sur Instagram. Pazzini de part son expérience en Serie A aurait certainement mérité un peu plus de confiance mais la hiérarchie n’évoluant pas, il existe une autre solution. Une solution qui ferait sans doute du bien à tout le monde, la solution de la facilité.

Pour beaucoup, son départ que ce soit en janvier ou l’été prochain ne fait plus de doute. Il est envoyé par la presse à Parma où il retrouverait son ancien compère Cassano, mais aussi à la Fiorentina ou la Sampdoria deux de ses anciens clubs. Quoi qu’il en soit sa mythique célébration commence à manquer à tous les amoureux de la Serie A et à 30 ans il est arrivé à un moment crucial de son aventure, espérons qu’il fera le bon choix.