Giacomo Bonaventura, voilà un nom plutôt sexy qui ne dit peut être pas grand chose aux amateurs du football italien, et peut être à raison. En effet, le bonhomme est jeune, joue dans un petit club et dans lequel il préférait jusqu’à récemment rester en arrière plan laissant la vedette aux Denis, Cigarini et autres Schelotto ; vous l’avez compris, nous parlons de l’Atalanta. Formé chez la Dea avec laquelle il a débuté en 2007, il n’a connu que deux prêts courts, en 2009 à la Pergocrema et en 2010 à Padova ; entre temps, il révise ses gammes avec les azzurrini. C’est depuis 2010 et la descente en Serie B qu’il a réellement intégré l’effectif nerazzurro jusqu’à devenir titulaire. Il est d’ailleurs l’un des artisans de la remontée grâce à sa polyvalence, ses matchs pleins et ses buts. En Serie A, Bonaventura reste titulaire oui, mais les internationaux argentins Denis et Moralez débarquent et lui font de l’ombre ; pire encore, le second lui “vole” son poste de trequartista. Dès lors, il est obligé de jouer sur l’aile gauche du milieu de terrain.

Son sens de la passe est beaucoup moins mis en avant mais il participe tout de même au renouveau de l’Atalanta qui réussit une belle saison. Depuis précisément ce début de saison, les spéculations vont bon train. A t-il mûri ? S’est-il enfin habitué à ce poste ? En tous les cas, il ne se contente plus de centrer, on sent que les consignes sont plus souples (et d’ailleurs, la défense explose parfois à cause de ça), il se permet de repiquer au centre et d’apporter du soutien dans la surface. Ce petit changement révèle une chose importante aux yeux de son entraîneur Colantuono, Bonaventura est adroit devant les buts comme le prouvent les quatre réalisations qui font de lui le second meilleur buteur du club derrière Denis. Des matchs débloqués, des victoires arrachées et des honneurs préservés, le petit numéro 10 de 23 ans est aujourd’hui le fer de lance du club bergamasque et n’a pas fini de ravir les Orobici, il tape d’ailleurs très fort aux portes de la Nazionale. Toutes les cartes sont désormais entre ses mains pour arriver à faire oublier le spectre du capitaine traître laissé par Cristiano Doni.