Francesco Acerbi n’aura pas eu le temps de savourer son moment de gloire que le voilà déjà revenu au Chievo, club qui l’a révélé aux yeux de la Serie A. Pourtant, le défenseur avait réalisé un rêve en rejoignant le Milan AC, en copropriété avec le Genoa, en juin dernier. Après une bonne deuxième partie de saison lors de l’exercice 2011-2012, sans toutefois être vraiment titulaire, le joueur arrivait en Lombardie avec une grande envie de bien faire -il avait même rejoint Milanello avant ses ex-nouveaux-coéquipiers- et son jeune âge (24 ans) qui jouait en sa faveur dans un projet milanais “jeunes”. Beaucoup de tifosi rossoneri espéraient donc trouver en lui un futur pilier de la défense milanaise, d’autant que Prandelli n’hésitait pas à le convoquer en août contre l’Angleterre (sans toutefois le faire jouer). Acerbi et les tifosi désenchantent vite, il ne joue que peu de matchs – six en tout et pour tout- avec à la clé, des prestations rarement à la hauteur des attentes. Un peu gauche, pas très élégant sur et en dehors des terrains (d’ailleurs ce n’est pas une moustache à la Hitler, mais une tâche de naissance !), on est plus proche de Jean-Luc Reichmann que d’Alessandro Nesta dont il aurait pu être un éventuel successeur.

Petit à petit, le joueur n’entre plus dans les plans d’Allegri (encore faut-il savoir s’il en a réellement fait partie un jour) au contraire de Kévin Constant. Et chez les supporters rossoneri, on appelle ça “faire une Senderos”. C’est justement pour racheter la copropriété du franco-guinéen que le Milan décide de revendre sa part du joueur au Genoa qui récupère ainsi l’entièreté du joueur en janvier. Oui mais voilà, le Genoa ne compte pas vraiment sur l’Italien et décide de l’envoyer en prêt du côté de Vérone. Et même s’il semble retrouver un peu de temps de jeu, le défenseur semble bien loin du niveau (bon mais sans plus !) de l’année dernière qui lui avait permis de rejoindre le Milan AC. Très brouillon défensivement, il n’arrive pas à convaincre et pourrait même, à terme, perdre la confiance de son nouvel entraîneur. Son dernier match face à la Fiorentina en est l’exemple parfait : Corini le titularise avant de se raviser trente minutes plus tard. Son expérience rossonera lui a finalement fait plus de tort que de bien et le joueur semble accuser le coup de cet échec. Acerbi doit donc se reprendre très vite avant de sombrer définitivement dans l’oubli, lui qui avait atteint les étoiles il y a peu.