Dimanche soir le Napoli remporte un match décisif face à son concurrent direct, la Roma de Rudi Garcia, et se relance en championnat en quête d’une seconde place qualificative en Champions Legaue qui lui éviterait les barrages préliminaires, l’homme du match côté napolitain ? Federico Fernandez, et pour les observateurs attentifs du Napoli ce n’est pas une surprise tant l’argentin monte en puissance depuis plus de deux mois. L’attente fut longue mais elle en valait la peine, l’ancien défenseur central de l’Estudiantes arrivé dans la cité partenopea en 2011 aura bien eu du mal à s’adapter aux exigences du calcio mais a finalement confirmé les attentes placées en lui.

Au début des excuses étaient valables, le temps d’adaptation au football tactique de la botte, une défense à trois qu’il ne connaissait pas, un faible temps de jeu sous Mazzarri et donc un joueur sous pression qui doit prouver avec les maigres minutes que l’on veut bien lui accorder. Maigre comme son surnom “il magro“, ses débuts sont chaotiques mais laissent entrevoir de bonnes choses, cependant il est loin d’être titulaire et ne convainc pas grand monde. Et pourtant Fernandez continue d’être titulaire en défense centrale de l’albiceleste, un mystère resté longtemps sans réponses. Avec l’arrivée de Benitez, il part une nouvelle fois remplaçant, relégué derrière Britos dans la hiérarchie des défenseurs centraux, mais l’uruguayen se blesse, c’est la dernière chance à saisir ou bien il lui faudra faire ses valises. Federico en a bien conscience, il s’installe donc aux côtés d’Albiol et va doucement mais surement, prendre ses galons. Dans une défense pourtant si décriée il rend des copies propres et montre enfin toutes les qualités qu’on lui vantait. Une technique sûre, une domination dans le jeu aérien, une relance impeccable, de longues ouvertures finissants dans les pieds. Intelligent tactiquement et explosif il sent souvent les coups et anticipe son adversaire, en somme un défenseur propre comme on les aime. Mieux que ça, l’argentin semble progresser matches après matches devenant un véritable roc défensif, une progression tant attendue voire inespérée quelques mois plus tôt lorsque l’on se remémore ses matches estivaux où il frisait le ridicule. Devenu titulaire indiscutable, Fernandez doit désormais reproduire ces prestations de haut vol avec constance et il deviendra à coup sûr l’uns des tout meilleurs arrières centraux de la Serie A.