Déjà trois ans se sont écoulés depuis que l’attaquant formé au Torino a débarqué dans le Piémont en provenance du Napoli. Un Napoli qu’il a aimé au point de ne pas célébrer son but face à la formation entraînée à l’époque (2012) par Walter Mazzarri, lors de la victoire 3-0 de la Vieille Dame au Juventus Stadium. Et bien ces temps-ci c’est un peu pareil, Fabio Quagliarella ne célèbre pas. Pourquoi donc ? Et bien tout simplement parce que cette fois, son compteur but(s) est désespérément bloqué à une unité (une réalisation face au Chievo en septembre) en championnat. Le bilan est de deux buts en Champions League, qui remontent à la même période : septembre-octobre. Bon allez promis, cette fois-ci on ne vous embête pas avec la coupe aux grandes oreilles (ça pique encore un peu faut dire…). Il n’empêche : septembre-octobre, quand tout était encore possible sur la scène européenne, cela correspond pile à la période où Mirko Vucinic a commencé à être handicapé par des pépins physiques récurrents et où Fernando Llorente n’était pas encore intégré au schéma tactique d’Antonio Conte. Inutile de vous dire qu’il s’agit du seul moment de la saison où Fabio Quagliarella a dû entrevoir un début d’ébauche de possibilité de gratter une place de titulaire en attaque. Et puis finalement rien : Llorente a fini par séduire. Dommage diront certains, mais c’est ainsi.

Le temps de jeu du numéro 27 bianconero est désormais réduit à peau de chagrin par rapport à celui des titulaires habituels, tant et si bien que la moindre balle touchée par Fabio en match est aussitôt convertie en frappe, à tort ou à raison. Histoire de faire le job bien sûr, mais aussi de prouver sa valeur par tous les moyens, fussent-ils nuisibles au collectif. Probablement avec la bénédiction du coach Conte dans certaines situations : qui ne se rappelle pas sa fabuleuse ouverture du score à Milan face à l’Inter l’an passé ? Dommage de se priver d’une telle arme quand une partie semble indécise… Dommage également d’en abuser au point de faire abstraction des solutions proposées par ses partenaires. Les observateurs ont pu observer le phénomène lors des deux dernières rencontres de la Juve, face aux modestes équipes de Bologna et de Sassuolo. Pas de bol, c’est le profil de pivot et de joueur collectif type Llorente (Vucinic a lui aussi des qualités à faire valoir quand il s’agit de faire jouer autour de lui) qui est actuellement plébiscité, et personne ne comprendrait que l’on fasse asseoir Carlitos Tevez sur le banc après avoir couru pendant des lustres à la poursuite d’un top-player. Le prochain match de Coupe d’Italie devrait permettre à Quagliarella de s’exprimer à nouveau. Juventus-Avellino donc : une affiche que ne regardera probablement pas Cesare Prandelli. Le Brésil semble d’ores et déjà hors d’atteinte, et les périodes de matchs internationaux donnent matière à dévoiler d’autres talents que ceux de buteur (ceux de danseur en l’occurrence) pour l’ancien joueur de l’Udinese.