C’est presque dans l’anonymat le plus total que Coutinho est déjà parti en vacances (permission également accordée à Sneijder mais pour d’autres raisons) alors que ses coéquipiers allaient affronter l’Hellas en coupe avant de recevoir le Genoa samedi. Le petit prodige brésilien n’a pas été retenu par son club, un petit problème musculaire et Stramaccioni en a profité pour lui accorder des vacances anticipées (pour préparer aussi son mariage le 27). Clap de fin d’une première partie de saison où Coutinho aura eu du mal à faire son trou (après avoir très bien démarré avec un but à Pescara lors de la 1ère journée). Les attentes étaient pourtant importantes à l’inter-saison, en effet, rappelons qu’il avait effectué six très bons mois sous forme de prêt du côté de l’Espanyol Barcelone (5 buts en 16 matches) l’an passé. Coutinho est donc devenu une des curiosités estivales et nombreux sont ceux qui misaient sur un rôle de protagoniste pour lui, mais force est de constater qu’il a déçu. Restons cependant mesurés, le natif de Rio de Janeiro n’a que 20 ans et doit gérer un début de carrière démarré sur les chapeaux de roues du coté de Vasco de Gama mais aussi de l’Inter où on se souvient que Benitez n’avait pas hésité à miser sur lui dès les premiers mois de son aventure interiste.

Un impact difficile avec le football italien, logique pour un jeune brésilien de 18 ans, cependant après ce petit exil réussi du côté de la Catalogne (si bien que l’Inter y a également envoyé Samuele Longo), on pensait qu’il avait pris du coffre mentalement, mais on se retrouve encore avec ce joueur trop timoré et qui loupe beaucoup trop ce qu’il entreprend. Il faut dire aussi que le changement tactique de Stramaccioni ne l’arrange pas, difficile de lui trouver une place dans le 343 ou 352, il pourrait éventuellement occuper le rôle de trequartista, mais Strama’ préfère miser sur le plus expérimenté et solide Guarin. Coutinho trouve ainsi son bonheur en Europa League avec les nombreuses secondes lignes alignées et où il est régulièrement titularisé (63 minutes de jeu en moyenne contre les 33 en Serie A), sans convaincre toutefois. Et encore il pourrait être plus bas dans la hiérarchie des armes offensives interistes si Sneijder n’était pas boycotté et Alvarez régulièrement blessé. Coutinho a encore du temps devant lui, mais l’Inter qui lutte de nouveaux pour de grands objectifs ne lui donnera pas éternellement sa chance, l’heure est donc venue de sortir de sa torpeur et de reproduire ses performances catalanes.