Borja Valero, voici un nom qui a marqué la première partie de la saison en Italie. Un joueur espagnol qui s’impose en Italie, c’est possible ? Et bien oui et c’est bien le premier depuis…Luisito Suarez dans les années 60 à l’Inter, depuis, on ne retenait que des flops magistraux comme José Mari ou Javi Moreno, certains ont même parfois ruinés leur clubs tels De La Pena et Mendieta à la Lazio. D’ailleurs la Viola avait déjà donné avec Amor, Helguera et Portillo, par ailleurs plus connus qu’un Borja Valero qui est certes formé au Real Madrid mais vite transféré au Real Mallorca, puis ensuite en Angleterre à West Bromwich Albion avant de revenir à Majorque. Malgré des saisons relativement pleines, il reste un joueur de seconde catégorie, jusqu’à son passage à Villarreal. Borja débarque dans la banlieue valencienne à l’été 2010 et va y donner du relief à son parcours, c’est là qu’il entre pour la première fois en contact avec la Serie A, précisément à l’occasion de la double confrontation en seizièmes de finale de l’Europa League contre le Napoli. Confrontation qui va le pousser sous les feux de la rampe avec ce match retour de haute qualité de la part des deux équipes, et où il va surnager en faisant office de périscope du sous-marin jaune et en distillant deux passes décisives synonymes de victoire, mais la saison suivante, le submersible va couler jusqu’en deuxième division et le milieu de terrain aura alors de nombreuses courtisanes.

Il choisira Florence, la Toscane et sa robe violette. Après une demi-saison effectuée dans la botte le premier bilan s’avère très positif et les statistiques sont là pour confirmer l’impression qu’il donne sur le terrain : il est le deuxième passeur décisif de Serie A avec huit offrandes. Borja Valero est ce que l’on appelle un “joueur de ballon”, son jeu essentiellement basé sur les passes courtes est généralement effectué avec un nombre de touches de balle réduit au strict nécessaire. Il fait ses armes dans un rôle de relayeur aux côtés du regista David Pizarro, précieux à la récupération, excelle dans la construction en posant les jalons du jeu collectif de la Fiorentina et colle parfaitement aux idéaux footballistiques de Vincenzo Montella qui a misé tout de suite sur lui. Ses qualités techniques élevées et sa vision de jeu acerbe ont facilité son intégration au sein du football italien et il s’est imposé comme l’un des acteurs principaux du début de saison de haut vol de la Viola et symbolise le renouveau du club. Au point qu’il pourrait vite prétendre à un retour avec la Roja même si la concurrence est évidemment de très haut niveau à son poste. Mais c’est le Borja “italien” qui nous importe, celui qui avec Pizarro et Aquilani forme un trio de haut niveau qui pourrait emmener la Fiorentina très loin.