Pour Alberto Gilardino, la saison 2012-2013 est un peu celle de la renaissance, le buteur italien a retrouvé le chemin des filets qu’il avait perdu l’année passée. En effet, avant de signer à Bologna l’été dernier, “Gila” restait sur une saison mouvementée, deux buts à la Fiorentina et une fin d’histoire un peu tristounette puis quatre au Genoa dans un contexte qu’il est inutile de rappeler. Le gong des 30 ans ayant sonné en juillet dernier, on pouvait penser aux prémices du déclin du plus fameux des joueurs de violons italiens, en perte de vitesse dans un club, Bologna, qui n’ambitionne pas plus que de jouer le maintien depuis son retour parmi l’élite et dans un football moderne laissant de moins en moins de place aux renards à l’ancienne. Et bien quelques mois plus tard, il a redonné un sacré élan à sa carrière.

A la pointe de l’attaque d’une équipe plaisante avec un certain Diamanti derrière lui, Gilardino a d’abord démarré sur les chapeaux de roues (5 buts en 6 matches) avant de se calmer, si bien qu’on pensait que ce gros début de saison était peut-être le chant du cygne, un baroud d’honneur, puisque les mois qui ont suivi ont été difficiles avec un petit but de début octobre à début janvier. C’était sans compter sur les ressources du natif de Plaisance, titulaire indiscutable malgré les jeunes pousses que sont Pasquato ou Gabbiadini, il s’est remis à marquer avec régularité dont une dernière réalisation on ne peut plus “made in Gila” qui a permis à son équipe de battre l’Inter le week-end dernier. Un retour sur le devant de la scène qui a même convaincu Cesare Prandelli de le rappeler en sélection. Avec 11 buts inscrits, il a passé la barre des 10 réalisations pour la 8ème fois sur les 10 dernières saisons de Serie A et continue de grimper le classement des buteurs all-time de la Serie A. Gila a encore son mot à dire.