Dries Mertens s’était particulièrement distingué lors de sa première saison au Napoli, tant au niveau statistique (13 buts et 12 passes décisives toutes compétions confondues) qu’en terme de jeu. Des prestations de qualités, avec un doux mélange de technique, vista et précision. Il a passé l’année à se disputer une place de titulaire avec Insigne, une saine concurrence qui a permis aux deux joueurs de progresser. D’ailleurs les deux ailiers du Napoli sont partis à la Coupe du Monde au Brésil, preuve de leurs qualités individuelles. Mais à la reprise, le Belge est certainement resté en Amérique du Sud au vu du niveau affiché. Dès le début de la saison 2014/2015 Benitez donne le couloir gauche au scugnizzo, qui lui rend bien avec des prestations convaincantes. Mertens a le droit à des bribes de matches, et sur le peu qu’il joue retombe dans ses travers observés lors de son arrivée : son individualisme. Si jusqu’à maintenant sa technique suffisait pour faire la différence, aujourd’hui il n’y arrive pas. Répétitif, prévisible, inefficace.

Par ailleurs, il est à la recherche de son premier but dans le jeu en championnat (il a inscrit un pénalty face à Parma). Cependant il se débrouille mieux en Europa League avec 3 buts en 5 matches. Son individualisme pénalise l’équipe, cherchant plus à tirer alors qu’une simple passe semble évidente. Attention on parle d’un joueur à 6 passes décisives pour le moment, ce n’est pas rien. Mais il a tendance à jouer compliqué quand il peut faire simple. Une attitude qui peut agacer, Benitez lui a même préféré De Guzman, c’est dire. Avec l’arrivée de Gabbiadini, le Belge doit se réveiller, car la longue blessure d’Insigne l’a, semble-t-il, mis dans un fauteuil confortable, pensant peut-être que tout était acquis peu importe l’implication. Mais le jeune napolitain s’arrache et pourrait revenir plus vite que prévu. Mertens a ainsi tout intérêt de se mettre au diapason de la saison dernière, le talent est là, manque la volonté.