Depuis le début du championnat, l’Empoli de Maurizio Sarri apporte un peu de fraicheur à cette Serie A de plus en plus vieillissante. Grâce à un jeu léché et résolument offensif mais également à travers les différents protagonistes pour la plupart jeunes, talentueux et italiens. Parmi eux, Manuel Pucciarelli tire son épingle du jeu avec une certaine aisance. Comme si le changement de division ne posait pas de souci à ce milieu offensif de tout juste 23 ans formé dans le club toscan. Alors qu’il n’aurait du être au mieux qu’un Subersub, le natif de Prato s’est imposé dans le onze de départ dès la troisième journée. Buteur à chacune de ses titularisations (trois) depuis, il incarne l’insouciance que son coach a transmise à ses joueurs et la volonté, assez rare en Italie pour être soulignée, de l’Empoli de lancer des jeunes formés au club. Un choix courageux et pour l’instant payant.

Manuel Pucciarelli n’est toutefois pas une surprise pour tous ceux qui regardaient les matches de Serie B l’an passé. Mais qu’il s’affirme aussi rapidement dans l’élite n’est cependant pas anodin. Ça l’est encore moins quand on sait que sa première titularisation en Serie A contre le Milan, excusez du peu, s’est soldée par un but et des commentaires élogieux à son sujet. Rapide, technique et intelligent tactiquement, il peut évoluer dans plusieurs positions offensives. Souvent utilisé en trequartista la saison passée, il joue plutôt dans un rôle de deuxième attaquant aux côtés de Tavano cette année. Simple coïncidence ou pas, depuis qu’il débute les rencontres, l’Empoli ne perd plus. Finalement, Manuel Pucciarelli (comme Rugani par exemple) est un symbole. Celui qu’il existe bel et bien de jeunes italiens talentueux dans le Calcio. A lui de continuer dans cette direction pour suivre les pas de ses prédécesseurs, Di Natale et Montella, inconnus à leurs débuts à Empoli et devenus de grands joueurs par la suite.