Cette saison, la reconstruction de l’Inter semble franchir un palier. Avec un recrutement plutôt astucieux, la beneamata a bien renforcé son milieu de terrain. Ainsi, les arrivées de Medel et M’Vila, combinées au départ de Cambiasso ont validé l’idée selon laquelle le Serbe, Zdravko Kuzmanovic devrait une nouvelle fois se contenter des miettes au milieu de terrain. Sous l’ère Stramaccioni, le Kuz a disputé une bonne deuxième moitié de saison. Souvent utilisé par l’actuel coach de l’Udinese, ce n’est pas du tout le cas avec Walter Mazzarri. L’année passée, il était numéro 2 dans la hiérarchie, derrière Cambiasso. Cette année, il est le numéro 3. Une régression notable qui l’a vu débuter uniquement en Europa League (3 apparitions) pour une entrée en championnat contre la Sampdoria ce mercredi. Une situation délicate donc, pour celui qui avait décidé de rester à l’Inter cet été pour gagner du temps de jeu. Flairé comme le bon coup en 2012 lors de son arrivée en provenance de Stuttgart pour la modeste somme d’un million d’euro, la tour de contrôle serbe a perdu au change. Si aujourd’hui, Mazzarri semble l’utiliser comme un joueur de rotation nécessaire au calendrier chargé de l’Inter, quant est-t-il réellement de ses performances sur le terrain ?

Utilisé en milieu récupérateur dans le 3-5-2 ou 3-5-1-1 de Mazzarri, Kuzmanovic doit faire le job. Récupération, orientation du jeu, projection vers l’avant et grinta. Si ce panel de compétences est bien présent chez lui, il est nettement inférieur en qualité face à des joueurs comme Medel ou M’Vila, beaucoup plus à l’aise dans ce domaine et qui ont montré en match de bien meilleures dispositions. Ainsi, Zdravko paye une certaine banalité que l’on retrouve dans son profil. Pas un mauvais joueur, loin d’un top player, il est le joueur moyen qu’on aime avoir dans l’équipe en cas de pépin. Des pépins justement, il y en a au milieu de terrain de l’Inter avec la blessure de Yann M’Vila pour un mois. L’occasion pour Kuzmanovic de retrouver un peu de temps de jeu régulier, et peut être sa dernière chance d’espérer revenir sur le devant de la scène à l’Inter … Mais y a t-il seulement déjà été ? Il manque le but de la victoire face à Saint Etienne, provoque le penalty victorieux face à la Sampdoria. Si la réponse penche plutôt vers le négatif, il y a donc néanmoins quelques motifs d’espoir. A lui désormais de prouver sa constance et sa qualité à un coach toujours plus frileux dans une équipe en constante recherche de confiance. Sinon, ce sera le banc, le banc et encore le banc.