Arrivé en catimini cet été après un prêt d’une saison passée en grande partie sur le banc à Grenade, Orestis Karnezis est finalement en train de se faire un nom dans le championnat italien sous le maillot de l’Udinese. Un maillot qu’il n’aurait même pas dû porter tant il était certain de partir avant la fin du mercato. A deux doigts de rejoindre Benfica à la mi-août, le portier grec est finalement resté au Frioul à son grand désespoir vu la présence dans l’effectif du talentueux Scuffet et de l’expérimenté Brkic. Mais, à la surprise générale, c’est bien ce grand gaillard d’1m90 qui a débuté comme titulaire lors de la première journée de Serie A contre Empoli. Un choix qui a surpris tout le monde sauf son entraineur Andrea Stramaccioni qui a très vite décelé de grosses qualités chez ce joueur de 29 ans formé à l’OFI Crête, passé au Panathinaikos et titulaire de l’équipe nationale grec lors de la dernière coupe du monde.

Une première réussie contre le promu toscan et la blessure de Simone Scuffet ont permis à Karnezis d’assoir sa suprématie dans les cages bianconere. Et les rencontres successives n’ont fait que confirmer le bien que son coach pensait de lui. Malgré la défaite de son équipe, il n’a pas eu à rougir devant Tevez et compagnie au Juventus Stadium et ses arrêts se sont révélés décisifs lors du double succès 1-0 contre le Napoli et la Lazio. Même s’il n’a pu préserver sa cage inviolée pour la troisième fois d’affilée contre Parma lors de la dernière journée, ses deux parades en milieu de première mi-temps, alors que le match était encore indécis, ont tenu l’Udinese à flot. Karnezis dégage une tranquillité et une assurance à toute éprouve. Comme il le dit lui-même, « je n’ai peur de personne ». Après ces cinq premiers matches italiens, difficile de lui donner tort et il sera difficile pour Brkic et surtout Simone Scuffet de le déloger des buts de l’Udinese s’il continue comme cela.