L’odeur du banc de touche, voici la tournure que prend l’aventure au Milan AC de l’attaquant international espagnol Fernando Torres. Arrivé en grande pompe cet été suite au départ de Mario Balotelli vers Liverpool, le natif de Fuenlabrada s’est vite vu attribuer le statut de sauveur de l’attaque rossonera. En marquant un joli but de la tête face à l’Empoli pour son deuxième match, les espoirs d’une renaissance d’un attaquant qui avait tant souffert d’un point individuel lors de son passage à Chelsea étaient permis. Cependant, depuis ce match – et malgré une débauche d’énergie considérable à chacune de ses apparitions – “El Nino” semble avoir perdu toute confiance en lui. L’entraineur Pippo Inzaghi qui en connait un rayon sur le poste de numéro neuf ne cesse pourtant de bichonner son attaquant à travers des déclarations pleines de tendresse. “Fernando est un joueur qui donne tout ce qu’il a, je pense qu’il redeviendra petit à petit celui que l’on connaît. Il ne lui manque que le but, et peut-être que c’est un bon moment pour le faire reposer un peu et qu’il revienne au top physiquement et mentalement”.

Le faire reposer un peu est en effet la solution qui semble la plus appropriée au mal être que traine l’attaquant espagnol qui a semblé parfois paralysé, comme face à Palermo où son visage livide trahissait un gros manque de confiance. Aligné à la fois dans un 4-3-3 ou dans 4-2-3-1 il n’a pas réussi à se mettre en évidence et souffre de la comparaison avec un Jérémy Menez qui en dehors de son attitude parfois nonchalante et irritante chiffre déjà sept caramels en quatorze matchs. Lors de la dernière rencontre sur le terrain du Genoa, Inzaghi a préféré faire rentrer sur la pelouse Pazzini puis Niang pour tenter de revenir au score en laissant l’attaquant au palmarès de rêve sur le banc, signe d’un probable chamboulement total de la hiérarchie dans la ligne d’attaque. Dès lors, le spectre du mercato de janvier arrive à très grand pas et un retour à la case Chelsea pourrait être d’actualité si le staff milanais décide de débaucher un nouvel attaquant capable d’endosser ce fameux numéro neuf milanais qui semble peser 200 kilos (Pato, Matri, Torres) depuis qu’Inzaghi lui même l’a rendu en bonne et due forme.