Véritable fer de lance de la Lazio depuis plusieurs semaines, Felipe Anderson n’en finit plus d’étonner depuis son premier but réalisé à Parme au début du mois de décembre. Montrant déjà quelques signes encourageants depuis le début de saison, le Brésilien est littéralement en train d’exploser sous les ordres de Pioli et plus particulièrement depuis la blessure du maitre à jouer de la Lazio, Antonio Candreva. Son entraineur n’est d’ailleurs pas surpris par la réussite actuelle de son protégé : « Felipe avait seulement besoin de confiance, les qualités, il les a toujours eues, désormais elles sautent aux yeux de tous… » C’est simple, lors des quatre dernières rencontres disputées par la Lazio, il a signé pas moins de quatre buts et quatre passes décisives, synonymes de dix points pour la Lazio. Un rendement incroyable au regard de ses statistiques faméliques vantant un seul petit but en vingt apparitions la saison dernière.

Felipe Anderson et la Lazio, une histoire qui aurait pourtant bel et bien pu tourner court l’été dernier si le Brésilien, en quête de temps de jeu, avait trouvé chaussure à son pied. Restant sur une saison 2013-14 qualifiée de médiocre par la plupart des observateurs, l’ancien coéquipier de Neymar ne comptait en effet plus beaucoup de prétendants. Au-delà des chiffres, c’est surtout son attitude nonchalante sur le terrain et ses dribbles non réussis à répétition qui agacent coéquipiers et supporters de la Lazio. Rapidement, d’aucuns se demandent d’ailleurs quelle mouche a bien pu piquer Lotito et Tare, qui après avoir négocié pendant plus de six mois son transfert, parviennent à un accord pour la « modique » somme de neuf millions d’euros, autrement dit l’un des achats les plus onéreux de l’ère Lotito. Une constatation d’autant plus criante au lendemain de la rencontre face à Ludogorets, en Europa League, au cours de laquelle il loupe un penalty décisif et sort du terrain en pleurs au cours de son remplacement. Un an plus tard, force est de constater que l’ancien international brésilien U20 semble dans la forme de sa vie : technique hors du commun, vitesse balle au pied, polyvalence, puissance et précision dans sa frappe de balle en plus d’être ambidextre, Felipe Anderson affiche enfin toute sa palette au grand jour en Italie. Une palette complète qui a même incité Mihajlovic, entraineur de la Sampdoria, à le comparer à Cristiano Ronaldo à l’issue de la rencontre perdue par son équipe lundi soir. Une phrase qui en dit même long sur le potentiel de l’ancien milieu offensif de Santos dont le talent éclate véritablement au grand jour au meilleur des moments, alors que se profile dimanche le derby de la capitale…