Par obligation ou par philosophie de jeu, Andrea Stramaccioni a très vite renoncé à la défense à trois pour mettre en place une ligne de quatre dans l’arrière garde de l’Udinese. Il faut dire que ce changement est une véritable révolution pour les Frioulans qui employaient ce système depuis l’époque d’Alberto Zaccheroni dans la deuxième partie des 90’s. Ce changement a provoqué un chamboulement également dans le choix des hommes et parmi les victimes du 4321 made in Strama se trouve Maurizio Domizzi. Voir l’ancien napolitain sur le banc n’a rien d’anecdotique tant, à l’instar d’un Pinzi (autre joueur relégué parmi les remplaçants) ou d’un Di Natale, il faisait partie des inamovibles dans le onze bianconero. Arrivé dans le Frioul en 2008 où il a disputé 192 matches toutes compétitions confondues jusqu’à aujourd’hui, Domizzi prend son mal en patience. Un choix fort de la part de l’entraineur mais qui pourrait se retourner contre lui en cas de mauvais résultats à répétition.

Des mauvais résultats qui sont déjà arrivés avec des défaites à l’extérieur face au Torino et la Fiorentina et surtout contre le Genoa au Stadio Friuli, cette fois. Un 4-2 sans appel qui a mis en avant des lacunes défensives et qui a fait surgir le doute chez le Paron Pozzo et beaucoup de tifosi. Ces difficultés n’ont toutefois pas servi à Maurizio Domizzi puisqu’il a été carrément laissé à la maison pour le déplacement suivant à Palermo. Il faut dire que depuis le début de saison, il n’a pas eu beaucoup de chance. Titulaire contre l’Empoli, Domizzi s’est ensuite blessé et a manqué trois rencontres. Son retour a coïncidé avec le changement tactique opéré par Stramaccioni et les prestations du duo Heurtaux-Danilo ne donnaient guère d’espoir au Romain de naissance de reprendre sa place dans l’axe. Jugé trop lent pour évoluer sur le flanc gauche, il a glissé jusqu’au banc de touche avant de rester finalement à la maison contre Palermo. Non convoqué par Stramaccioni pour ce déplacement difficile, il n’a pas fait de vagues mais la déception et la surprise sont palpables. L’ère Domizzi à l’Udinese est-elle donc sur le point de se terminer ? A ce rythme, cela parait fort probable. Ce serait tout de même un vrai gâchis. Humain et sportif.