Zeman, challenge Pescara accepté

Par Cesco publié le 17 Fév 2017
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Zeman

Ce fut un vrai feuilleton du côté de Pescara ces dernières semaines. De la remise en cause de la gestion du président Sebastiani, qui devrait quitter le club en fin de saison après l’épisode de ses voitures incendiées par des tifosi mécontents à la confirmation d’Oddo en tant qu’entraineur, puis son départ 24h plus tard, autant dire que le Delfino se prépare une fin de saison mouvementée. Le club a déjà un pied et quatre orteils en Serie B et fait appel pour tenter de sauver ce qu’il y a à sauver à Zdenek Zeman.

Un ancien de la maison pour un nouveau miracle

Pour l’entraineur surnommé le Bohème, qui a 998 matchs à son actif en tant qu’entraineur, avoir dit oui à Pescara représente un retour aux sources. Pourtant, son retour sur le banc du Delfino n’était pas acquis. L’ancien de la Roma avait même refusé avant de céder face aux pressing des dirigeants abruzzesi. Un contrat jusqu’en 2018 signé plus tard, il retrouve le banc d’une équipe qu’il a coaché jusqu’en 2012. Populaire en Italie autant qu’il est décrié il devra endosser à nouveau son costume de héros, celui qui lui avait permis lors de la saison 2011 de réaliser un parcours magique avec le Pescara de Verratti, Insigne ou encore Immobile et d’obtenir une promotion en Serie A que le club n’avait plus connu depuis 1992. Dorénavant, il n’est plus question de Serie B mais d’une fin de saison ardue en Serie A. Pour celle ci, le président Sebastiani lui offre 100 000 euros et 400 000 pour la prochaine. L’entraineur débarque avec ses collaborateurs : Cangelosi et Modica, et sera sur le banc dimanche contre le Genoa. L’idée n’étant plus de penser à un hypothétique maintien qui s’éloigne de journée en journée, mais de préparer la saison prochaine avec des bases solides et des idées claires. Oui car Zeman, c’est un peu l’homme qui veut le contrôle absolu dans le club qu’il entraine (vous avez dit Bielsa ?). Avec des joueurs qu’il n’a pas choisi, même s’il en connait certains comme Caprari, difficile pour lui de mettre en œuvre son projet de jeu ambitieux.

Un style adulé et critiqué

Oui car Zeman, c’est le beau jeu et l’offensive avant le reste. Dans une équipe en souffrance qui n’a gagné qu’un seul match de Serie A cette année (sur tapis vert face à Sassuolo) et qui a encaissé la bagatelle de 55 buts en 24 matchs, soit 2,3 buts encaissés par match, mettre en place un projet aussi offensif peut paraitre assez risqué même si le club n’a plus grand chose à perdre sur cette fin de saison. Son 4-3-3 et ses méthodes d’entrainement, relativement dépassées font jaser dans le monde du football italien et les derniers clubs qu’il a entrainé n’ont pas été très satisfaits de ses performances. 1,60 points par match avec l’AS Roma : limogeage au bout de 25 rencontres. 1 point par match en 18 rencontres avec Cagliari : limogeage, puis retour avec 0,20 points en 5 matchs, puis à nouveau limogeage. Sa dernière pige du côté de Lugano après 42 matchs n’est guère plus reluisante avec 1,20 points par match, bien loin de l’époque Pescara où il prenait 1,93 points par rencontre, son meilleur ratio en carrière. Pour redresser Pescara et reconstruire de nouvelles bases, il faudra une remise en question et beaucoup de pragmatisme. C’est tout le mal qu’il faut lui souhaiter. Après son départ de Cagliari il admettait s’être trompé sur plusieurs points de méthode. Espérons pour Pescara que le Bohème apprenne de ses erreurs et apporte l’espoir tant attendu du côté du Delfino.




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