Vendre Carlos Bacca, une faute pour le Milan AC

Par Romain Simmarano publié le 07 Août 2016
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BaccaWest Ham, le Paris-Saint-Germain, et même le FC Barcelone. Pour un attaquant de la trempe de Carlos Bacca, les prétendants n’ont pas l’air de manquer. Arrivé en grande pompe au Milan AC l’été dernier en provenance du FC Seville pour 30 millions d’euros, la tendance semble être à un départ proche. Le Colombien s’était pourtant offert une saison tout à fait honorable avec les rossoneri, auteur de 18 buts en 38 matches. Un résultat louable, tant on connaît la pauvreté des lombards dans la construction offensive la saison dernière. La raison de cette insistance à vendre le meilleur buteur du Milan AC depuis 2011-2012 (Zlatan Ibrahimovic) tient à un mythe. Le mythe selon lequel seule cette cession permettrait au club de lancer son mercato. Alors, oui, 30 millions d’euros dans l’escarcelle, voilà qui est plutôt tentant sur le papier. Pourtant, la réalité est toute autre. Contrairement aux apparences, vendre Carlos Bacca – et surtout le pousser vers la sortie – est une faute morale. Et le fruit d’un mensonge de bas étage.

Une justification aux confins du ridicule

Incontestablement, la direction milanaise laisse diffuser une petite musique loin d’être innocente. Si aucun joueur à l’exception de Lapadula ne vient, c’est parce que Carlos Bacca ne serait pas encore parti ! Voilà ce qu’on appelle un cache-misère de compétition. Car si l’absence de recrue commence à se faire singulièrement sentir du côté de la Casa Milan, c’est avant tout parce que la vente du club qui a pris un temps fou a bloqué le mercato milanais. Chercher à convaincre qu’un seul joueur constitue une manne financière nécessaire à la tenue d’un mercato cohérent, c’est avant tout mentir. Aucun club bien organisé ne réfléchirait en ces termes. Aucun modèle économique pensé ne repose sur une seule source de revenus hypothétique et sacrificielle. Pourtant, personne à Milan ne semble prêt à rappeler l’évidence. Au contraire, le départ du Colombien paraît acquis. Depuis son but décisif en match pour la troisième place de la Copa America, il n’a pas l’air pour autant si pressé que cela de fausser compagnie à ses coéquipiers.

Carlos Bacca, un bomber irremplaçable

Le marché est ce qu’il est. Imaginons que, contre toute logique sportive, Carlos Bacca soit vendu 30 millions (son prix d’achat) pour « lancer le mercato ». Mais qui Vincenzo Montella pourrait-il bien recruter pour placer un numéro 9 équivalent à la pointe de son attaque ? La réponse est douloureusement simple : personne. Le marché du 9 est littéralement sclérosé, les seuls avant-centres de classe mondiale se négociant au-delà des 70 millions d’euros et Mister Han Li ne les a surement pas tout de suite. Le recrutement de Gianluca Lapadula, meilleur buteur de Serie B dont l’arrivée avait été saluée dans une chronique précédente, ne donne pas le change. Et la bonne forme de M’Baye Niang ne convainc pas les observateurs de sa capacité à tenir toute une saison à un tel niveau, et à un poste qui ne lui est pas naturel. Alors, si la direction milanaise est déterminée à céder Peluca, qu’elle ne se cache pas derrière des motifs fallacieux ! Elle commettrait une faute. Morale, parce que teintée de mensonge. Sportive, car elle ne donnerait aucunement lieu à un remplacement du joueur. Historique, car elle perpétuerait une spirale de déclin manifestement engagée depuis 2012 alors que le rachat indique clairement une volonté toute autre.




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