On a beau essayer de chercher, mais il est difficile de trouver des éléments de reprise du football italien, surtout d’un point de vue strictement économique. Cette fois, il s’agit des sponsors maillots et des équipementiers, une source d’argent qui peut paraitre désuète à l’heure du naming et compagnie, mais qui reste encore importante et qui permet surtout de diversifier les revenus. Sachant que les clubs italiens ont la très mauvaise tendance à tout miser ou presque sur le pactole des droits tv, ils ont tout à y gagner à essayer d’exploiter le maximum via leurs tuniques, sans pour autant prendre leurs joueurs pour des hommes-sandwichs. Voici en détails ce qu’encaisse chaque club de Serie A cette saison pour le sponsor maillot principal et l’équipementier

Là encore, les trois rayés du Nord se détachent du reste de la Serie A, tandis que la Roma a fait une croix sur tout, résiliant notamment l’accord avec Kappa, ce qui lui a valu une belle somme à payer en dédommagement, en attendant de passer chez Nike l’an prochain. Lotito et la Lazio résistent toujours aussi pour le sponsor maillot, n’acceptant pas une offre en dessous de 5 Millions, tandis que Sassuolo est un cas à part puisque son propriétaire est aussi celui de la fameuse Mapei (ancienne équipe cycliste légendaire pour les connaisseurs). Ce qui frappe aussi, c’est l’absence quasi totale des grands équipementiers, Adidas et Nike ont les trois colosses, ce dernier a également l’Hellas, Puma a la Lazio et puis plus rien, pour le reste que des petites marques italiennes ou étrangères aux budgets dignes de Kipsta. Une fois de plus la comparaison avec les autres championnats est embarrassante, si on ne s’en tient qu’aux sponsors maillots, la Serie A encaisse un total de 80 Millions d’€ contre les 200 de la Premier League. Le Bayern empoche 30 Millions de Deutsche Telekom, tout comme le Real avec Fly Emirates, l’an prochain, Manchester United prendra même 54 Millions pour Chevrolet. Des équipes beaucoup plus vendeuses que leurs homologues italiennes, les firmes étrangères ne se bousculant pas pour figurer sur le maillot de clubs trop souvent associés au racisme ou à la violence, suffit de voir que sur le maillot de l’Inter figure la Pirelli de Mario Tronchetti Provera, actionnaire des nerazzurri, tandis que sur celui de la Juventus, c’est la marque Jeep qui appartient au groupe Fiat. Enfin, les chiffres des Top Clubs européens sont la démonstration qu’un seul et même sponsor peut être suffisant pour empocher une grosse somme, ce qui contredit Aurelio De Laurentiis, lequel s’est fritté avec la moitié de ses confrères lors de l’avant-dernier conseil de Lega afin d’obtenir la possibilité d’ajouter un autre sponsor maillot, requête – étude statistique à la main – refusée par l’assemblée.