Schelotto n’est plus, et n’a jamais été l’entraîneur de Palermo

Par Antoine Martin publié le 13 Fév 2016
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Il fallait l’avoir vécu pour le croire, c’est chose faite. C’est un scénario gag qui fait que Guillermo Barros Schelotto a quitté son poste d’entraîneur de Palerme sans avoir jamais dirigé l’équipe. Bien qu’il ait supervisé les entraînements du groupe professionnel pendant presque un mois et imposé sa tactique, c’est bien Giovanni Tedesco qui coachait au bord du terrain, la faute à une licence d’entraîneur pas encore obtenue. Schelotto s’est vu refuser sa demande de dérogation par l’UEFA, un refus qui l’a poussé vers la sortie. Zamparini admet dans la presse via le site officiel du club que « des erreurs ont été faites » au moment de l’arrivée du technicien argentin, « des règles ont été mal comprises par mes conseillers et moi-même« . Il faut dire que le président est si bien conseillé en matière d’entraîneurs que 6 valeureux guerriers ont eu le bonheur d’entrer dans la fosse aux lions cette saison sans en ressortir vivants ! Iachini, Ballardini, Sorrentino, Viviani, Schelotto, et donc Tedesco qui va co-diriger l’équipe avec l’entraîneur de la Primavera, le courageux Giovanni Bosi.

« Ils ont cru que les règles étaient les mêmes en Espagne et en Italie »

Zamparini et son board ont cru que les règles quant à l’attribution d’une licence étaient les mêmes qu’en Espagne. Simplement en Italie, il manquait à Schelotto pas moins d’un an et demi de pratique sur un banc argentin pour pouvoir prétendre à coacher en Serie A. Le président tente de minimiser ses responsabilités dans l’affaire : « Les quelques erreurs qui ont été faites, on a essayé de les compenser et tout le monde au club a fait du mieux qu’il a pu pour pouvoir obtenir une dérogation ». Cette demande, logiquement refusée par l’UEFA a contraint Schelotto à quitter le club sans aucune animosité avec Zamparini. Malgré un bilan plutôt honorable avec une belle victoire contre l’Udinese, deux nuls en déplacements et une défaite contre Milan, Schelotto s’en va avec un sacré bagage sur les épaules dans un scenario rocambolesque. L’entraîneur argentin n’est d’ailleurs pas vraiment exempt de tout reproche dans le dossier.

Vos papiers s’il vous plait

Selon le président Zamparini, Barros Schelotto n’avait même pas de passeport européen à son arrivée en poste alors que son agent avait certifié le contraire. Après des démarches couronnées de succès auprès des autorités italiennes, le club a dû s’attaquer au problème de la licence d’entraîneur. Le club se serait-il fait berner par l’agent de Schelotto ? Rien n’est moins sûr, mais quand on s’appelle Palermo et que l’on veut jouer l’Europe via la Serie A, ce genre d’affaire porte à faire passer les dirigeants pour des amateurs partout dans le monde. La décision de faire venir Schelotto prise dans un organigramme totalement nébuleux qui multiplie les conseillers, déstabilise finalement l’équipe pour récolter 5 points en 4 journées. Les supporters crient à la mascarade et l’acteur sicilien Pino Caruso en tête se répand dans la presse en se disant « humilié ». Pour l’instant, c’est avec Giovanni Bosi que l’avenir s’écrit, mais certaines sources voient déjà un retour de Iachini, où l’arrivée de Walter Novellino. Une chose est sûre, le jeu des chaises musicales n’a pas fini de faire danser la Sicile.




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Antoine Martin

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