Sirigu merite-t-il une place de titulaire en Nazionale ?

Par Joseph Cocilovo publié le 01 Juin 2018
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Il paraît que le malheur des uns fait le bonheur des autres. C’est sûrement ce qu’a pensé Salvatore Sirigu lorsque Mancini l’a sélectionné pour les matchs amicaux face à l’Arabie Saoudite, la France et les Pays-Bas. S’il n’a pas joué face à l’Arabie Saoudite, il est très probable que Mancini lui donne du temps de jeu face aux français ou aux hollandais. Le but de ces matchs amicaux, surtout pour une équipe italienne en pleine reconstruction, est d’établir une hiérarchie. Et du haut de ses 31 ans, Sirigu a encore de belles choses à vivre et à donner, et le placer en tant que numéro 1 ne serait pas une régression. Il est évident que Donnarumma, 19 ans, et Mattia Perin, 25 ans, ont plus de perspectives d’avenir que lui, mais il a énormément de choses à apporter, peut-être même plus que ses compatriotes.

Toujours serein en Ligue 1 et en Serie A

Si on se réfère à des statistiques pures, Sirigu est un peu en dessous de ses deux compatriotes. En effet, en 38 matchs, il a concédé 46 buts, et a gardé sa cage inviolée 10 fois. Donnarumma, lui, en a encaissé 55, mais en 53 matchs, et a surtout enregistré 21 « Clean sheet ». Perin, pour sa part, a pris 43 buts en 38 matchs également, et a effectué 12 matchs sans encaisser de but. Il est donc clair que si l’on ne se base que là-dessus, Sirigu n’est pas à la hauteur pour être numéro 1. Mais heureusement le football est bien plus complexe que ça, et il y a bien d’autres facteurs à prendre en compte. Déjà, celui qui ne surprendra personne, Sirigu est bien plus expérimenté que les deux autres. Son passage au PSG a été une réelle réussite, puisqu’il a contribué au renouveau parisien. C’est avec pas moins de 13 titres dans la besace qu’il quittera la capitale française. Mais outre son palmarès, c’est surtout pour ses réflexes hors du commun qu’il est connu. Son match face à la Juventus lors de la 6ème journée en est un parfait exemple. Malgré le score final (4-0 pour la Juve), et l’expulsion de Baselli en début de match, il a enchaîné parade sur parade, et empêche le Torino d’être encore plus humilié à l’Allianz Stadium. Mais il n’y a pas que ses forces qui jouent en sa faveur, les faiblesses de ses concurrents sont aussi à prendre en compte, et notamment le cas Donnarumma.

Prendre le « Toro » par les cornes

Gigio Donnarumma est un talent brut, c’est indéniable. Le problème est tout autre. Déjà, la gestion de sa carrière et de son image laisse à désirer. Elle est sûrement due à son jeune âge, mais aussi à son entourage. Mais la vraie interrogation autour de lui vient surtout de son inconstance. Un soir génialissime, 3 jours plus tard, indigeste. La finale de Coppa face à la Juve en est un parfait exemple, puisque dans le même match il a réussi des parades phénoménales, pour ensuite faire sombrer son équipe avec 2 boulettes parfaitement évitables. Sa sortie inexplicable face à l’Arabie Saoudite ne plaide pas en sa faveur non plus. Face à un tel concurrent, il est évident que Sirigu tient la corde dans la hiérarchie en toute logique. En ce qui concerne Perin, c’est plutôt le manque d’expérience en très haut niveau qui joue contre lui. Il est au Genoa depuis 5 ans, et il lui manque ce petit ingrédient pour passer au niveau supérieur. Il n’est vraiment pas sûr qu’il puisse arracher la place de numéro 1 aux deux autres, du moins pour l’instant. Son futur statut de numéro 2 à la Juventus ne devrait pas plaider en sa faveur non plus. Sauf s’il bénéficie d’un temps de jeu conséquent, mais le doute est permis. Quoi qu’il en soit, c’est l’Italie qui en ressort gagnante puisqu’elle a à disposition 3 gardiens qui vont sûrement tout donner pour être celui qui défendra les cages de cette nouvelle Nazionale.




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Joseph Cocilovo

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