Romagnoli, l’heure de vérité

Par Théo Cé publié le 23 Août 2017
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Propulsé titulaire dès son arrivée, Romagnoli s’est distingué par son niveau de jeu, fort dans les airs et dans l’anticipation, et son profil de défenseur « old school » qui alimente automatiquement les comparaisons avec d’illustres prédécesseurs.

Pourquoi Romagnoli jouera :

Parce que c’est l’un des meilleurs défenseurs italiens en devenir. Révélé très tôt par Zeman, Romagnoli a prouvé sur ses deux saisons au Milan AC qu’il n’était pas venu faire de la figuration. Dans une équipe fragile, instable, et médiocre, il est l’un des rares à avoir donné satisfaction, et pour preuve : dans la nouvelle équipe qui se dessine, il compte parmi les seuls rescapés des derniers Milan avec Bonaventura, Suso et Donnarumma. Le club compte sur lui et l’a fait savoir, repoussant fermement les offres du Chelsea d’Antonio Conte à l’été 2016. Outre ses qualités sportives, sa maturité est un autre atout de pour lui : barré en Nazionale par Barzagli, Bonucci et Chiellini, il déclarait le 26 mars dernier qu’il acceptait sereinement son statut de remplaçant et qu’avoir de tels joueurs devant lui n’était « pas un poids » mais « un stimulant et une garantie« . Cette fois, c’est Bonucci accompagné de Musacchio qui lui passent devant, certainement pour l’Italien, très probablement pour l’Argentin. Cependant, cet entourage pourrait lui permettre de faire enfin le saut de qualité définitif tant attendu. Si Romagnoli a largement démontré ses qualités en deux ans, il a aussi montré ses défauts, inhérents à sa jeunesse et son inexpérience. La compagnie du mentalement instable Gabriel Paletta et de l’irrégulier Christian Zapata ne l’a pas aidé à franchir un nouveau palier. Flanqué de ces nouveaux coéquipiers, nul doute que le joueur ne peut que s’améliorer, et Montella aura peut-être l’idée de lancer la paire Bonucci-Romagnoli, à l’instar de Ventura avec la Squadra en novembre dernier. Enfin, dans le pire des cas, celui d’une hiérarchie rigide, le turn-over nécessaire (Europa League) et l’alternative fort tentante de la défense à trois lui donneront suffisamment de temps de jeu.

Pourquoi son temps de jeu est menacé :

Parce que Bonucci et Musacchio sont aussi des concurrents. Face à l’ex-Juventus désormais capitaine rossonero, Romagnoli ne fait pas le poids. Il n’y a donc aucune chance pour que Montella se passe de lui. Le duel sera plus équitable avec Musacchio, mais celui-ci a tout de même quelques avantages. Contrairement à Romagnoli, c’est un joueur confirmé en club et en sélection à 26 ans. Aux côtés de Bonucci, il pourra encore s’améliorer mais sa phase d’apprentissage est terminée. Certes, il doit encore se familiariser avec la Serie A, mais c’est peut-être trop peu pour faire pencher la balance. Sa seule véritable faiblesse est physique : depuis 2014, Musacchio a subi de nombreuses blessures, parfois très graves, si bien qu’il n’a depuis effectué aucune saison complète. Triste fatalité, c’est également la principale faiblesse de Romagnoli : sa fragilité s’est révélée lors de la saison passée, avec pas moins de quatre blessures le faisant manquer une dizaine de matchs, dont trois pour la seule année 2017. La dernière en date, la plus longue, est une blessure au ménisque l’éloignant des terrains depuis le 31 mai. Montella sait à quoi s’en tenir et ne souhaite pas griller le joueur par un retour trop rapide. Quoi qu’il en soit, cette année pourrait être celle de la consécration pour celui dont l’idole s’appelle Nesta.




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