Ces Italiens sur le podium du Ballon d’Or : les années 80 (3/5)

Par Sébastien Madau publié le 23 Déc 2021
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Lors de la cérémonie du Ballon d’Or France Football 2021, le milieu de terrain Jorginho est monté sur la troisième marche du podium. C’est la première fois depuis 2006 (Fabio Cannavaro premier et Gianluigi Buffon deuxième) qu’un Italien termine dans les 3 premiers de cette distinction individuelle. Retour, décennie par décennie, sur ces Azzurri ayant remporté ou failli remporter le Ballon d’Or.
La fin des années 1970 a été difficile à encaisser pour le football italien, quel que peu reclus sur lui-même, alors qu’Anglais, Allemands et Néerlandais avaient la main mise sur l’Europe. La fin de la Génération « Mondial 70 » des Rivera, Mazzola, Riva, Facchetti… se fait alors cruellement sentir. Il faudra attendre les années 1980 pour revoir un Italien sur le podium du Ballon d’Or, sur la plus haute marche : Paolo Rossi (1956-2020).

Pablito Rossi, roi d’Espagne

Quasiment pestiféré, suite au scandale du Totonero – ce trafic sur les paris sportifs dans lesquels il était impliqué – Paolo Rossi, alors joueur de la Juventus, vivra une véritable résurrection à l’été 1982 lors du Mondial en Espagne. Le pari du sélectionneur Enzo Bearzot a été gagnant. Malgré les critiques, il prend dans ses valises celui qui n’est pas encore surnommé « Pablito ». Les détracteurs sont dans le vrai lors de la poussive phase de poule (trois matchs nuls). Mais Rossi va littéralement se réveiller à partir du deuxième tour en inscrivant un triplé historique face au Brésil de Zico et Socrates (3-2), puis un doublé en demi-finale contre la Pologne de Boniek et Lato (2-0) et enfin un but face à la RFA en finale (3-1). Ces six buts lui permettront d’être sacré meilleur buteur de la compétition et Ballon d’Or, devant le Français Alain Giresse (Bordeaux) et le Polonais Zbigniew Boniek (Juventus). On le sait, la suite de la carrière de Pablito sera, certes, moins reluisante, à cause d’une interminable série de blessures. Paolo Rossi demeurera toutefois une des idoles des tifosi.

Baresi et le Grand Milan de Sacchi

C’est à la fin des années 1980, en 1989, qu’un Italien réapparait sur le podium du trophée France Football. Le défenseur central du Milan AC, Franco Baresi, termine deuxième derrière Marco Van Basten et Frank Rijkaard. Les trois lauréats font partie du grand Milan d’Arrigo Sacchi qui domine alors l’Europe du foot. Les Rossoneri prennent le relai de la Juventus de Giovanni Trapattoni qui avait précédemment trusté les Ballons d’Or avec Pablo Rossi (1982) et Michel Platini (1983-1984-1985). La concurrence internationale en cours, ainsi que le déficit dont souffrent les défenseurs dans ce type de classements, ne rend que plus gratifiant ce Ballon d’Argent remis à Franco Baresi.
Le palmarès de ces années 1980 démontre les mutations qu’est en train de vivre le calcio. En effet, si, en dix ans, seuls deux italiens figurent au palmarès (Paolo Rossi et Franco Baresi), 18 des 30 places disponibles sont occupés par des joueurs ayant évolué en Serie A. À cette époque, en effet, le Calcio commence à attirer ce qui se fait de mieux dans le football international et des stars étrangères telles que Karl-Heinz Rummenigge, Michel Platini, Preben Elkjær Larsen, Paulo Futre, Ruud Gullit, Marco Van Basten, ou Frank Rijkaard -qui jouent ou joueront en Italie- s’immiscent dans le classement.
La décennie suivante sera du même acabit. Avec ses nationaux ou ses étrangers, c’est l’Italie du foot qui attire le plus grand nombre de regards.
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