Bilan de la saison 2017/2018 : Napoli (première partie)

Par Maxime Artois publié le 19 Juin 2018
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C’est une saison particulièrement éprouvante qu’a vécu le Napoli, et riche en émotions. A tel point qu’il serait difficile pour n’importe quel supporter azzurro de pouvoir décrire en un mot la session 2017-2018 de son club, entre espoirs et frustrations, entre émerveillements et désenchantements. Sur la scène nationale, le Napoli a tout simplement tout donné, dans la lignée de l’ambition n°1 du staff et des joueurs. Cela a abouti à une saison record, avec 91 points (et une différence de buts impressionnante de +48). Deux ans après une saison déjà vue comme une référence où le Napoli avait atteint 82 points, les Partenopei atteignent l’été 2018 fort de 28 succès sur 38 matches, soit trois de plus qu’en 2015-2016. Épatant certes, mais la réalité a finalement rattrapé le Napoli. Celle de finir fatalement comme le dauphin d’une Juventus au rythme encore plus effréné et effarant. Celle de s’imaginer que les quatre petits points séparant les deux équipes ont quelque peu comblé le fossé entre elles, mais que celui-ci existe toujours. L’identité de jeu réclamée par Sarri a offert un départ en trombe de son équipe, qui a longtemps tenu tête à la Juventus (un point de retard après la victoire au Juventus Stadium lors de la 34ème journée !) mais force est de constater que les forces se sont de plus en plus épuisées, et que la constance du Napoli s’est délitée au moment du sprint final (voire un peu avant) là où la Juventus a fait, la plupart du temps, montre d’un sang-froid imparable. Cet échec cruel dans la quête du Scudetto, l’obsession du club doit rappeler que la saison du Napoli est largement à nuancer dans son ensemble. Éliminé sans faire de bruit en quarts de Coppa par l’Atalanta, c’est surtout son parcours européen qui fait tâche. Une élimination en phase de groupes de Champions League inexplicable symbolisée par des défaites chez le Shakhtar et le Feyenoord, et une autre très rapide en seizièmes de l’Europa League, par le RB Leipzig. Oui, le Napoli a pu faire rêver. Oui, le Napoli a rêvé. Mais non, il n’a pas atteint son rêve.

La saison du Napoli

-2ème de Serie A

-Éliminé en quarts de finale de Coppa Italia par l’Atalanta

-Éliminé en phase de groupes de Champions League

-Éliminé en seizièmes de finale d’Europa League par le RB Leipzig

-50 matches joués, 34 victoires, 7 nuls, 9 défaites

-Meilleur buteur : Dries Mertens, 21 buts

-Meilleur passeur : José Callejón, 12 passes décisives

-Joueur le plus utilisé : José Reina, 4050 minutes

L’entraineur

A l’aube de l’exercice 2017-2018, Maurizio Sarri avait scellé un pacte avec ses joueurs. 2018 serait, quoi qu’il advienne, l’année du Scudetto, tant attendu et désiré par les tifosi. Comme dit précédemment, les résultats parlent d’eux-mêmes et le pacte ne semble jamais avoir été rompu. En trois saisons passées sur le banc du Napoli, Sarri a insufflé une philosophie de jeu tournée vers l’offensive aux azzurri, lesquels se sont depuis installés dans le top 3 du football italien. Le trio Insigne-Mertens-Callejón est terriblement menaçant et l’équilibre est trouvé au milieu, dans un système de possession en 4-3-3 qui correspond parfaitement à des manieurs de ballon comme Hamsik ou Jorginho, couplés avec la puissance physique d’un Allan devenu incontournable.  Néanmoins, ce pacte de la dernière chance pour Sarri n’a pu être accompli. D’abord, oui, la Juventus était très (trop ?) forte. Au-delà de cela, il peut être reproché à Sarri un manque criant de turnover au sein de son équipe, qui afficha par moments ces limites physiques, que ce soit dans le sprint final du Calcio ou en coupe d’Europe. En creux, cela rappelle l’usage surabondant du schéma en 4-3-3. Certes efficace, celui-ci devient de plus en plus désuet, car il répond à une organisation tactique trop pragmatique, ne donnant donc pas assez de liberté de mouvements aux joueurs, qui ne surprend donc plus beaucoup d’adversaires capables de s’adapter. Ainsi, un cycle se tourne donc pour Sarri, il n’empêche que son travail à la tête du Napoli doit être considéré à sa juste valeur.

La saison prochaine

La priorité de la saison prochaine est à peu près la même que celle qui se dessine chaque été du côté de la Campanie. En premier lieu, il s’agira de conserver ses meilleurs éléments, en tout cas, de conserver une ossature minimale par rapport à l’équipe de cette saison. La cote de nombreux joueurs a flambé sur le marché (Jorginho, Insigne…), leurs prix aussi. Le dilemme sera donc de taille et les décisions dures à prendre pour De Laurentiis et le directeur sportif Giuntoli. A ce sujet, le Napoli ne devra pas passer à côté de son mercato, c’est-à-dire, être enfin capable d’attirer les Verdi, Politano et compagnie, voire d’alpaguer des joueurs au calibre supérieur. Enfin, il s’agira d’observer l’influence du nouvel entraineur Carlo Ancelotti. Certes, sa dernière expérience au Bayern s’est soldée sur un échec, mais son immense expérience et sa culture de la gagne (vainqueur de la C1 2013-2014) doivent amener le Napoli à une dimension encore supérieure. Pour distribuer davantage les temps de jeu, et donc concerner tout un groupe. Pour ne plus galvauder les soirées européennes. Et pour aller chercher ce fameux Scudetto ? Pourquoi pas…




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