Petagna, le guerrier doit chercher la rédemption

Par Christophe Malcangi publié le 27 Juin 2017
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Cette demi-finale de l’Euro 2017 face à l’Espagne U21 ne sera pas de tout repos pour la Squadra Azzzura de Luigi Di Biagio. Qualifiée de manière spectaculaire après une phase de poules très mouvementée en dépens de la République Tchèque, les azzurrini vont retrouver ce soir la grande favorite de la compétition avec deux éléments manquants par la suite de leur suspension, le défenseur droit Conti mais également le remuant Berardi. Coup du sort, Domenico Berardi avait justement été aligné en pointe face à l’Allemagne dans l’optique de remplacer une bien décevante alternative offensive, en la personne d’Andrea Petagna.

Des errements malgré l’aplomb

Formé au Milan AC, l’enfant de Trieste a donc réalisé une saison tout à fait honorable avec l’Atalanta. Ayant été l’auteur de 5 buts en 34 apparitions en Serie A, Petagna a été l’artisan laboureur permettant de solidifier la réussite du groupe à Gasperini, et s’est offert le luxe de s’offrir à son compteur personnel près de 9 passes décisives. Ayant éclipsé la concurrence à son poste mais ayant également rendu des copies très utiles pour le collectif, Petagna s’est fait très justement remarquer à l’échelle internationale. Sa détermination enivrante sur la pelouse, son physique olympien (1mètre 90, 85 kilos) et ses qualités de point d’appui l’ont rendu particulièrement redoutables sur les pelouses de Serie A. Sa première sélection par Giampiero Ventura a été la juste récompense pour ce gaillard qui ne lâche rien, et qui se rend disponible jusqu’au bout pour ses coéquipiers afin de distribuer les meilleurs ballons et opportunités de buts.

Pourtant, le guerrier est passé à côté de son début de compétition avec la Nazionale U21, où il a révélé son pêché le plus gourmand : sa maladresse devant le but, mais également ses carences techniques, parfois importantes et déterminantes, qui coûtent cher lorsque la différence doit être faite à tout prix dans les trente derniers mètres adverses. Face à la République Tchèque, Petagna a complètement déçu et en a payé le prix, il ne rentrera que 20 minutes au cours de la 3ème rencontre contre l’Allemagne. Cette fois, l’erreur n’est plus permise.

Le grand saut

Face à l’Espagne, Andrea Petagna devrait vraisemblablement retrouver les terrains, mais gare à ne pas désillusionner ceux qui croient encore en ses chances de contribuer aux gloires de l’équipe. Victime des blâmes et d’un dénigrement associé à son physique considéré parfois « trop lourd », ou à son caractère trop rustaud, Andrea Petagna doit définitivement faire taire les mauvaises langues. Mais au cours de ce qui pourrait être le match le plus important de sa jeune carrière, le Bergamasque doit démontrer être en mesure de prendre les bonnes décisions à la bonne minute, si ce n’est à la bonne seconde et dans les parfaites conditions lorsque celles-ci se présentent.

Sa réussite dans ce cadre-là pourrait être absolument déterminante pour le sort de la Squadra Azzurra, tandis que Luigi Di Biagio compte toujours sur sa force et sur son aptitude devant les buts. Un nouveau revers pourrait coûter cher au groupe, mais également à Petagna tandis que son avenir footballistique se dessine à une vive allure. Si l’attaquant veut ainsi renouer avec la confiance de son sélectionneur mais également avec l’enthousiasme de ses supporters, non seulement dans cette compétition mais aussi dans un futur proche avec l’Equipe d’Italie, c’est bien au cours de cette opposition face à l’Espagne que tout se jouera.




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Christophe Malcangi

Rédacteur référent pôle news



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