PES 2018 au crible ! L’épisode tant attendu ?

Par Cesco publié le 18 Juil 2017
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C’est dans un immeuble près de Saint Lazare que nous accueille l’équipe de Konami. Les studios sont prêts, les sièges sont là, les boissons aussi. Mais le plus important, ce sont les écrans 4K affichant PES 2018 sur des PS4 Pro présentes pour l’occasion. Durant cette session de test, il nous a été donné l’occasion d’effectuer des matchs contre joueur humain de 10 minutes (Superstar) avec prolongations et tirs au but. C’est parti !

Des bases solides peaufinées

Au premier apport, ce Pro Evolution Soccer 2018 ne vous dépaysera pas des masses. Les menus sont assez similaires au 2017 si ce n’est quelques couleurs fluo assez douteuses lors de certains affichages mais qui ont le mérite d’égayer un peu une interface décriée. Côté interface justement, Konami a intégré les vraies photographies des joueurs dans les compositions d’équipes et des statistiques dynamiques qui apparaissent au fil du match à l’écran. Des détails qui font toujours plaisir. En revanche côté formations, tactiques et bidouilles, l’équipe de Konami s’est appuyée sur des bases solides avec quelques ajouts ! Autant dire que les passionnés de tableau noir et de stratégie seront gâtés.

Au niveau du choix des équipes, 5 formations étaient proposées. Le FC Barcelone, le Borussia Dortmund, le FC Liverpool, l’Atletico Madrid et l’équipe nationale du Brésil. Les trois premiers cités bénéficiant du partenariat exclusif permettant un rendu photo réaliste du stade, des joueurs et des supporters dans les tribunes. Qu’il était beau de pouvoir entendre le You’ll never walk alone entonné par les Reds lors de l’entrée sur le pré de leurs protégés. Seul regret pour nous, aucune équipe du Calcio n’était disponible pendant ce test alors qu’on aurait aimé voir si la Juventus était de retour dans les plans de la franchise. Côté modélisation, on ne vous apprendra rien en vous disant que les graphismes sont impressionnants. Les visages des joueurs sont toujours aussi réalistes. L’équipe de développement aura pu travailler sur de nombreuses petites animations en plus dans l’expression des joueurs qui les rendent moins « robotiques » et plus humains.

Un gameplay ajusté

Dès les premiers matchs, l’impression est nette, le jeu s’est alourdi. L’inertie des joueurs est très présente et les séquences folles en une touche de balle risquent d’être plus délicates à réaliser du fait d’une modification qui se fond dans la masse mais qui est tellement importante ! Le système de passe a été totalement refondu. Alors que les puristes déploraient une assistance trop présente au niveau 1, il semblerait que ces défauts soient corrigés. Il faudra être plus vigilant sur le dosage et la direction donnés à ces dernières. Autre ajout notable, la physique de balle sur les transmissions. Sur PES 2017, une passe était souvent très rapide et collait au sol. Cette sensation d’évoluer sur un tapis de billard avec un ballon qui ne rebondissait quasiment pas n’existe presque plus (sur les passes en profondeur c’est encore légèrement présent). Ainsi, les passes rebondissent sur le terrain, rendant les contrôles de balle à la réception plus compliqués à faire. Les joueurs prennent alors plus de temps pour remettre le cuir dans le droit chemin et la défense à le temps de se replacer. C’est l’histoire d’une fraction de seconde, mais cela fait toute la différence manette en main.

Autre changement notable, il s’agit des centres. Et oui, n’importe qui pouvait pester face à l’efficacité des centres tendus de PES 2017. Sur le 2018, ce problème n’existe plus. Sur 10 matchs disputés, nous avons marqué 3 buts sur des centres/tête. La plupart de nos tentatives ont été repoussées par la défense (on notera des duels aériens splendides), par le gardien ou nos joueurs ne cadraient pas leur tentative. Un rééquilibrage qui fait du bien à un moment où le réalisme est à portée de main. Réalisme car c’est le fin mot de ce PES 2018. Fort de sa construction et d’un gameplay plaisant, mener un match demande une concentration immense et une maitrise de chacune des caractéristique de son équipe. Ici on évoquera le Team Identity plus poussé que jamais afin d’avoir le style réel de l’équipe que vous contrôlez. A voir sur combien d’équipes est-il disponible. Les Players ID sont aussi très bien fait. Un Griezmann est facilement reconnaissable à sa gestuelle tandis qu’un Messi conduit sa balle comme en vrai. Si ces détails étaient présents dans le 2017 ils seront plus poussés dans le 2018. Le rendu est d’autant plus agréable.

Un mot à présent sur nos amis à gants ! Les gardiens de buts ont bénéficié d’un sérieux lifting même si certains plongeons sortent parfois à retardement (un défaut déjà présent dans le 2017). Des animations supplémentaires et une bien meilleure réactivité dans les faces à faces. En revanche, ils ont une fâcheuse tendance à se faire lober. Ici on critiquera plutôt les lobs eux même qui sont un peu trop simple à ajuster plutôt que les gardiens à proprement parlé. Réactifs, décisifs, certains doubles arrêts réflexes d’un Oblak sur sa ligne ont laissé échapper quelques cris dans l’assistance. Attention cependant sur certaines claquettes, les goals ont souvent tendance à repousser la balle dans une zone dangereuse du terrain plutôt que de la dévier hors des buts en concédant le corner. Un défaut qui on l’espère sera corrigé dans la version finale.

Le trône du champion de France PES ! Bon c’est pas pour tout de suite ! Un grand merci à Imad et toute l’équipe de Konami pour l’accueil. 

Le beau jeu est entre vos mains

Après quelques essais, le constat est sans appel, PES 2018 est pour celui qui recherche de vraies sensations de gameplay et des matchs de football toujours plus proches de la réalité. Les gestes techniques ont été repensés également et sortent un peu plus vite, ce qui était un défaut du 2017 ou un léger décalage existait entre le moment ou la commande était activée et l’exécution du geste par le joueur. Ainsi, on a pu voir quelques mouvements bien sympathiques avec un Hocus Pocus de Coutinho côté droit pour effacer Sergi Roberto et centrer en direction de Paulinho qui ajuste Ter Stegen (voir la vidéo ci-dessous).

Le geste technique du joueur de Liverpool en vidéo ! Quelle belle action ! C’est aussi ça PES 2018.

https://www.youtube.com/watch?v=sZytJzxc158

En plus des gestes techniques traditionnels bien connus des amateurs de skills, un détail important fait son apparition. Il est désormais possible d’effectuer des feintes de corps en mouvement avec le joystick gauche ! En effet un double changement de direction rapide avec le stick de déplacement fait réaliser une feinte de corps au joueur. Diablement simple mais efficace. Cela contribue à rendre l’animation des joueurs plus fluide et permet si le geste est réalisé à la perfection de déstabiliser un adversaire. Il y a aussi la protection de balle, un ajout de gameplay qui se déclenche automatiquement (pas besoin de maintenir de bouton particulier) en fonction des aptitudes du joueur et de sa position par rapport à son adversaire. Dans le jeu ça se traduit par des duels plus réalistes entre les joueurs et une fluidité des mouvements renforcée.

Konami a aussi veillé à renforcer l’immersion sur certaines phases de jeu. Les coups francs et les corners s’offrent une nouvelle vue ! Pour les premiers cités, il est même possible de switcher d’une vue à l’autre avec une pression sur le joystick. Cependant, la première vue semble peu propice à nous aider à diriger notre coup franc tandis que celle située plus basse se révèle idéale. Nous en profitons pour relayer le nouveau système de jauge pour les tirs des coups de pied arrêtés. En effet, deux jauges peuvent être remplies. Une pour la puissance, une pour l’effet afin de trouver l’équilibre parfait. Pour l’instant on trouve cela assez obscur et peu d’informations étaient disponibles pour aider à mieux appréhender le système.

Enfin, parlons du rythme ! Si l’édition précédente avait été jugée trop rapide par les joueurs habitués, cette mouture semble avoir trouvé son rythme parfait. Si la vitesse du jeu ne nous a pas semblé ralentie à outrance, c’est plutôt dans la gestuelle des joueurs et des détails techniques sur l’on vous a cité plus haut qu’il faudra trouver la raison de la baisse de tempo. Pour vous aider à repérer les sensations obtenues, on est plus proche sur PES 2018 d’une vitesse de jeu qui équivalait à -1 sur le 2017 (la latence en moins).

Silence radio sur le online

Si Konami a annoncé un mode compétitif sur du 3 VS 3 qui risque fort d’être sympathique, aucune information n’a encore filtré sur le mode My Club, équivalent du mode Ultimate Team de FIFA. La version de l’année dernière avait été critiquée par son manque de contenu et de « carottes ». En effet, une fois les meilleurs joueurs obtenus, le jeu ne nous poussait pas vraiment à revenir jouer au mode là où FIFA a établi un mode FUT Champions et des cartes mises à jour en fonction des performances hebdomadaires des joueurs (IF, MOTM, TOTS …). On espère sur ce point que Konami n’a pas oublié ses joueurs bien que l’on sache que les serveurs devraient être irréprochables à la sortie du jeu. D’ailleurs une bêta ouverte online sera disponible d’ici deux jours pour aider les développeurs à peaufiner leur jeu d’ici septembre.

En conclusion, c’est une belle surprise que ce PES 2018. Ancré dans les bonnes choses acquises en 2017, le jeu vidéo de Konami s’offre des améliorations fondamentales qui pourront lui permettre d’être le meilleur jeu de football en terme de gameplay sur cette saison 2017/2018. En terme de contenu, on attendra d’en savoir plus sur le online pour se prononcer mais que le chemin parcouru est impressionnant depuis un épisode 2016 calamiteux. Par contre les gars, mettez en avant le Calcio !

On vous laisse avec un des premiers matchs réalisés par l’équipe de Calciomio. Il ne sera pas si facile de marquer un but ! 

https://youtu.be/zIoSsK9xC7o

 




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