« Moi, je veux jouer au football »

Par Maxime Varicchio publié le 06 Avr 2022
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#IOVOGLIOGIOCAREACALCIO, un hashtag aussi simple qu’efficace.

« Moi, je veux jouer au foot ». Et quand on veut, on peut. Les dirigeants et joueurs s’affairent dans les vestiaires, tous vêtus de survêtements sortis de leur emballage, celui du Milan, de l’Inter, de la Lazio, etc… Au total, 8 équipes de Serie A ont parainné ces formations déjà préexistantes et qui viennent tous de Lombardie. Un projet mené à bien par l’ensemble des institutions du football italien – et c’est bien la première fois – comme le confie Luigi Dubini, délégué provinciale de la ligue nationale amateur : « C’est parti il y a 6 mois sur une idée de Valentina Bastianini, journaliste de la chaine Sportitalia, détentrice d’un diplôme d’entraineur UEFA B et fondatrice l’ASD Calcio21. On s’est rencontré en octobre et on a tout mis en branle rapidement. La difficulté principale concernait les licences, les assurances en cas de blessures, on s’est alors appuyé sur le CSI (Centro Sportivo Italiano, ndlr) qui est le plus le plus grand organisme de promotion sportive d’Italie avec 1,5 million d’adhérents. Mr Pancalli, voulait le faire via le secteur jeune et scolaire de la FIGC qu’il préside, mais cela aurait empêché la participation aux plus de 16 ans, dans ce cas, il n’y aurait personne aujourd’hui. » Il est même possible de parier sur certains matchs de football amateur. Vous pourriez par exemple utiliser la Promo 1xbet 2022. On est effectivement plus sur la trentaine. Une fois la partie administrative réglée, il a fallu trouver les équipes pour y participer. Valeria, vice-présidente du Genoa – en réalité l’ASD Calcio – révèle : « Si la plupart des clubs existaient déjà. Nous, nous sommes nés en octobre, et pour trouver des joueurs, nous sommes passés par l’AIAS, une Onlus qui s’occupe d’améliorer la qualité de vie des personnes handicapées. Il n’y a pas de frais d’inscription, et nous nous sommes vite retrouvés à 21.

Bon, il y a juste la différence de niveau qui se voit par rapport à ceux qui s’entrainent deux fois par semaine depuis des années ». Son Genoa est d’ailleurs en train de prendre le bouillon face à la Lazio. Mais comment s’est conclu le parrainage ? Valeria poursuit : « Nous avons contacté directement Enrico Preziosi, président du Genoa, qui s’est montré de suite à l’écoute, et c’est le cas de tout le monde. Les clubs pros fournissent tenus et matériel. » Ainsi qu’une précieuse visibilité. Mercredi dernier, la conférence de presse organisée au Sénat italien a réuni Giancarlo Antognoni, Javier Zanetti et d’autres hauts dirigeants.

Foot et relationnel

Aucun d’entre eux n’a fait acte de présence lors de cette première journée, car les stars, en ce bel après-midi ensoleillé, ce sont les joueurs. La fédé a même envoyé deux arbitres officiant habituellement en D5, ils rappellent les principes avant le match : « Pas de gros mots ou de blasphèmes sinon c’est rouge direct et douche froide ! » Ça ne plaisante pas, et Dubini confirme : « Ce sont les joueurs eux-mêmes qui ont exigé d’être traités comme leurs confrères non-handicapés. Les règles sont identiques. » Et la mise en scène aussi. Entrée sur le terrain en file indienne, salut au public, poignées de main, échanges de fanions. Tout y est, même la camionnette de l’ambulance. Mais pas de panique, les rencontres durent deux mi-temps de 15 minutes et il n’y aura pas de blessés. 4 matches se disputeront tous les deux samedi jusqu’en mai, pas seulement par soucis logistique mais afin que les adversaires se croisent, se fréquentent et améliorent leur relationnel.

Techniquement, certains taquinent vraiment : « De là à me mettre le doute ? plaisante Dubini. Ils ont tous un certificat…qui certifient un handicap mental ou physique. Je ne vais pas aller vérifier. »

RAS en revanche pour la « Quinta Categoria », laquelle regroupe des équipes mixtes avec des gamins ou des adultes atteints d’handicaps plus lourds. Un modèle calqué un peu sur celui des Jeux Paralympiques. Rappelons qu’il s’agit d’un projet pilote qui a pour volonté d’être étendu à toutes les régions italiennes à partir de septembre prochain : « De quoi dépendra la réussite ? De la participation tout simplement, mais aussi de l’ambiance. Je suis déjà très satisfait, les joueurs s’amusent et respectent l’arbitre. Je suis convaincu que de 30 à 40 équipes pros joueront le jeu. »

Et sommes-nous en droit d’attendre plus que des maillots et des survets de leur part ? « Croyez-moi, c’est déjà beaucoup. Elles ne pourraient pas s’y atteler directement, il faut du temps, des compétences. Et ça va plus loin, l’équipe parrainée par l’Inter va par exemple se rendre au centre d’entrainement. C’est la bonne formule, je rêve même de créer une section à part au sein de la fédé », conclut Dubini tout en s’enorgueillissant de la sympathique ola des joueurs de la Fiorentina. La bourde de Christian n’aura finalement pas eu d’incidence sur le résultat final.

Prochain rendez-vous pour lui, l’Udinese, attention, leur 10 a du ballon.

 




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Maxime Varicchio

Maxime Varicchio

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