De Garrone à Ferrero, tout a changé à la Sampdoria

Par Cesco publié le 03 Nov 2017
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Petit retour en arrière, en juin 2014, la Sampdoria est au bord du gouffre. A la mort de Riccardo Garrone, les six fils n’ont eu de cesse de se chamailler quant à l’avenir du club génois. Des querelles persistantes et pesantes sur l’environnement sportif du club qui ont vu Edoardo, reprendre les affaires lors de la relégation en Serie B après une énième dispute avec son père. Devenu nouveau président en 2013, le fils Garrone n’y restera pas bien longtemps malgré l’excellent travail fourni par la famille propriétaire. La Sampdoria est criblée de dettes et les affaires se portent mal. Les successions d’entraineurs et l’année en seconde division a laissé des traces (60 millions d’impayés notamment), il est temps de passer la main pour un Edoardo fatigué.

Ferrero l’homme qu’il vous faut

« En 12 ans, la famille Garrone a investi 330 millions au sein de la Sampdoria, pour une seule journée de joie« . Une phrase légèrement ironique ponctuée d’amertume venant de la bouche d’Edoardo Garrone lui même. La seule journée de joie s’assimilant à la remontée en A à Varese lors de la saison 2011/2012. Pour le reste, il n’y a que frustration et rancoeur contre la structuration d’un football italien qui l’a empêché de faire avancer son club (avec quelques petites piques au passage à Lotito). Après 7 ans de recherche d’investisseurs, il trouve enfin son salut avec Massimo Ferrero en juin 2014. Les négociations tournent court et le producteur de cinéma, condamné de suite à 10 mois de prison pour des impayés suite à la liquidation de sa compagnie aérienne, reprend la main. Au final, nous sommes en 2017 et la Doria va beaucoup mieux, le budget est au vert. A titre d’exemple, Ferrero fait venir de nouveaux partenaires (Macquarie Bank International) et gère les finances au mieux. La saison 2016 se clôturera avec un résultat positif de 3,2 millions d’euros. La valeur de la production du club augmente elle aussi. De 93 millions en 2015, elle passe à 113 millions en 2016 grâce à une activité commerciale en forte hausse et des plus-values intéressantes sur ses joueurs ces dernières années alors que les revenus des droits TV avaient légèrement baissé à cause de résultats en berne. Bref Ferrero est l’homme qu’il fallait à la Sampdoria et les rapports avec la famille Garrone restent de plus excellents. De quoi pérenniser une affaire qui semble tourner comme il faut.

Les affaires et le style avant tout

Pour beaucoup, Ferrero c’est un excentrique, un personnage un peu fou capable du meilleur comme du pire. On ne se lasse pas des gros plans en tribunes quand son équipe marque, ou de ses déclarations croustillantes (dont certaines laissent perplexe, comme celle sur Thohir) envers ses joueurs ou la concurrence. Romain de naissance mais Génois de coeur, il a bien essayé de posséder la Louve et la Salernitana il y a quelques années en bon homme d’affaires, mais c’est désormais avec énergie et passion qu’il voue son oeuvre à la Samp. Les affaires c’est le gros penchant de Ferrero par ailleurs. Sa gestion financière semble exemplaire et le côté sportif est son dada. En 2016, les plus-values sportives atteignent 38 millions d’euros (15 de plus qu’en 2015) sans compter les bonus. Alors que la perte d’Eder, Soriano ou encore Skriniar pouvaient inquiéter les tifosi, la Sampdoria a toujours su rebondir grâce au nez de Carlo Osti à qui Ferrero à fait confiance dès son arrivée en prolongeant son contrat en décembre 2014 pour 4 années supplémentaire. Ainsi, les Linetty, Torreira, Caprari ou encore la renaissance d’un Quagliarella comme on l’aime sont de son fait. Et tout ça grâce aux manettes poussées par un Ferrero toujours plus aimé de ses tifosi. Il ne reste plus qu’à retrouver l’Europe et la coupe sera à moitié pleine, en attendant pourquoi pas un titre permettant d’oublier cette satanée finale de Coppa Italia perdu il y a bientôt 10 ans.




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