Philippe Mexès, l’enfant terrible quitte le Milan AC

Par Romain Simmarano publié le 04 Juil 2016
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Mexes

Il y a presque un an, le peuple milanais se réveillait au son d’une drôle de nouvelle : l’inoxydable Philippe Mexès, longtemps annoncé sur le départ, prolonge son contrat avec le Milan AC pour une année supplémentaire. Considéré à juste titre comme un joueur en fin de cycle en Lombardie (seulement 20 matches joués sur la saison 2014-2015), Mexès gagne donc une saison supplémentaire en rouge et noir. Un an après, et au terme d’une saison quasi-blanche pour l’ancien international français, pas de deuxième miracle. Son contrat terminé, l’ancien pensionnaire de l’AS Roma a donc définitivement quitté le club le 1er juillet. Au crépuscule d’une belle carrière pour le plus italien des joueurs français de sa génération, que doit-on retenir de Philippe Mexès ?

Mister Philou, un bambino terribile

Imaginez l’histoire d’un joueur dont l’arrivée même en Serie A est marquée par des incidents majeurs pour son club. Voilà l’introduction au chapitre italien dont pourrait s’enorgueillir Philippe Mexès, s’il se lançait dans une oeuvre autobiographique. C’est au mois d’Août 2004 que l’intrigue se noue, avec un transfert pour le moins controversé de l’AJ Auxerre à l’AS Roma. De la Bourgogne à la Ville Eternelle, le trajet comprend son lot de secousses: coupable d’une rupture de contrat unilatérale particulièrement abusive, Mexès coûte finalement 7 millions d’euros à son club après arbitrage du TAS. Ce n’est pas tout : venu à la demande de Fabio Capello, ce dernier quitte le navire romain avant d’être remplacé par Cesare Prandelli, puis Rudi Voller. Cerise sur le gâteau, personne n’a oublié le premier match de l’enfant déjà terrible en Champions League. Ce fameux AS Roma-Dynamo Kiev à l’Olimpico, durant lequel Mexès est expulsé pour un croche-pied. Suite aux protestations du public romain et aux jets de quelques projectiles, l’arbitre Anders Frisk, touché au visage, suspend la partie. Bref, voilà ce qu’on appelle un début en fanfare ! Cette réputation de mauvais garçon suivra Mexès tout au long de ses années italiennes, émaillées par plusieurs incidents notables. Le plus récent datant de janvier 2015, lorsque face à la Lazio, il étrangle Stefano Mauri sous les yeux médusés de ses coéquipiers. Une solide réputation, donc, pas totalement usurpée d’ailleurs.

Docteur Mexès, grand défenseur

Mais, comme dans X-Files, la vérité est ailleurs. Ailleurs que dans la réputation de bad boy hargneux du natif de Toulouse. Et plutôt dans ses performances. Car Philippe Mexès, défenseur central de métier, sait se montrer décisif. Adopté par le public italien dès sa deuxième saison en Serie A, il forme avec Christian Chivu l’une des charnières les plus solides des années 2000. Son « sacré caractère » lui permettra aussi de revenir d’une terrible rupture des ligaments croisés en 2011, pour filer au Milan AC. Car il faut aussi parler de ses années en rossonero. Son seul titre restera la Supercoupe d’Italie glanée dès son arrivée, mais Mexès aura conquis les coeurs de tous les supporters milanais par son fameux but contre Siena de 2013 (but du 2-1), qui sauve la troisième place de son club et par là même sa qualification en Champions League. Il Francese n’était pas qu’un enfant terrible. Il aura su s’élever au niveau d’un défenseur de niveau international, forgé en France et poli par la rigueur italienne. Ses années à Milan sont terminées, mais quid de sa carrière? Mexès, lui, ne cache pas son envie… un retour à Rome !




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