Petit à petit, la Fiorentina fait son nid

Par Kévin Gasser publié le 28 Oct 2017
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A la faveur de l’automne, une, deux, trois victoires de rang, et l’occasion de prolonger la fête demain sur le terrain de Crotone, 17e au classement. La dernière passe de quatre des gigliati remonte à l’automne 2015, alors entraînés par Paulo Sousa. Oui, le calendrier des toscans a été plutôt clément en ce mois d’octobre, certes, mais le championnat se gagne contre les petites équipes comme disait l’autre. Et oui, le mois de novembre s’annonce épicé, avec les oppositions face aux deux clubs de la capitale, successivement l’AS Roma et la Lazio, mais qu’importe, le beau jeu est violet.

Stefano Pioli, le « Normal One »

Alors que Jürgen Klopp s’est autoproclamé « Normal One » en conférence de presse lors de son arrivée chez les Reds, Stefano Pioli, lui, s’est vu attribuer ce sobriquet à l’Inter par le président Massimo Moratti, en comparaison au « Special One » José Mourinho. En effet, la ressemblance entre le coach liverpuldien et Stefano Pioli est frappante. Outre l’aura de sympathie que dégagent ces deux gendres idéaux, tous préfèrent l’attaque à la défense, la construction à la destruction. Normal non ? Cependant, créer une équipe, un groupe animé par les mêmes mentalités duquel jaillit une identité de jeu prend du temps. Il a su se mettre les tifosi dans sa poche en apparaissant comme un interlocuteur disponible, soucieux de rétablir une relation de confiance entre la société florentine et ses supporteurs. Bon relationnel avec les journalistes, discours franc voire pessimiste quand il dit « ne pas penser à l’Europe cette saison », et même bientôt l’occasion pour les tifosi de suivre un entraînement par mois. Autant de marqueurs positifs extérieurs attestant de la qualité du jeu produit par Chiesa et sa bande.

Le 4-3-3, remède à tous les maux ?

Milieu fragilisé, latéraux acculés, équipe scindée en deux, voilà les termes pouvant qualifier le 4-2-3-1, système originel de la Fiorentina de Pioli. Place au 4-3-3, Marco Benassi a été repositionné aux côtés de Badelj et Veretout, bienheureux désormais de ne plus ratisser en binôme. Benassi est dans ce rôle un piston redoutable, à la fois au départ et à la finition des actions. Un réel contraste avec son début de saison timoré, une âme errant une heure sur le terrain avant d’être remplacé. Devant, la bataille est rude et les remplaçants profitent de chaque occasion pour briller, à l’instar de Khouma Babacar. A première vue un peu gauche et en délicatesse avec sa conduite de balle, le Sénégalais compense par une certaine intelligence tactique, toujours présent dans la surface au moment opportun. Ainsi, malgré son but somptueux face au Toro et sa combativité héréditaire, Giovanni Simeone, El Cholito, remet sa place de titulaire en jeu à chaque rencontre. Soulagés par le renforcement de l’entrejeu, la défense toscane n’a cédé qu’à une reprise lors des trois dernières rencontres. Le gardien Sportiello ainsi que la charnière Astori-Pezzella semblent désormais indéboulonnables, Laurini et Biraghi quant à eux font leur trou sur les côtés, le « Normal One » préférant leurs caractéristiques défensives aux qualités – unqiuement – offensives de Gaspar et Olivera.

La symbiose actuelle découle d’une succession de choix cohérents de la part des dirigeants, à commencer par le recrutement de Pantaleo Corvino jusqu’au volte-face tactique de Pioli et à sa gestion parfaite d’un effectif pléthorique. Mais le chemin européen est long et semé d’embuches, l’exercice 2015/2016 en est la preuve.




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Kévin Gasser

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